NouvellesNouvelles locales

Michel Barnier envisagerait d’augmenter les impôts


Selon plusieurs sources dans le camp Macron, le nouveau Premier ministre étudierait des pistes d’augmentation d’impôts. Son entourage temporise.

L’hypothèse d’une hausse d’impôts souhaitée par Michel Barnier s’est invitée mardi midi lors d’une réunion houleuse au sein du groupe des députés macronistes, selon plusieurs participants, dont le ministre de l’Intérieur démissionnaire, Gérald Darmanin. Ce dernier assure que Michel Barnier, pointant la situation des finances publiques, a évoqué à plusieurs reprises – y compris devant lui – cette hypothèse d’une hausse, sans toutefois préciser ses intentions. Une perspective qui mériterait une discussion préalable pour le ministre qui ne veut pas qu’on l’évoque « Cela affecte la politique d’attractivité du pays et notre politique de réduction d’impôts »Un autre interlocuteur récent du Premier ministre confirme l’avoir entendu évoquer des augmentations d’impôts. « sur les revenus élevés ».

Côté affaires, Michel Barnier « envisage une surtaxe sur l’impôt sur les sociétés »assure un ancien conseiller du gouvernement qui ne sait pas si cette surtaxe serait particulièrement ciblée sur les grandes entreprises. Le Premier ministre envisage même d’appliquer cette nouvelle mesure fiscale « rétroactivement »sur tout ou partie de l’année 2024, précise la même source. « Cela n’a aucun sens »fustige une voix à Renaissance. Un morceau sur lequel son entourage ne « je ne souhaite pas commenter ».

« Les Français veulent et ont besoin de justice »

Chez les Républicains, en revanche, Michel Barnier n’a pas évoqué cette idée lors des discussions, selon l’entourage des chefs de file des Républicains Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau. « La seule chose que le Premier ministre a dite, c’est qu’il n’excluait pas d’aller vers une plus grande justice fiscale. »a minimisé mardi l’entourage de Michel Barnier, dénonçant « ils disent ». Dès sa première interview sur TF1, il avait en effet estimé que « Les Français veulent et ont besoin de justice » en matière fiscale.

Plus généralement, les députés macronistes ont été irrités par l’absence de « ligne politique » fixé par Michel Barnier deux semaines après sa nomination, selon un autre participant. « Nous souhaitons tous que Michel Barnier réussisse, nous sommes conscients de notre responsabilité. Nous nous sommes engagés à ne pas le censurer. Il faut maintenant fixer un cap. »il explique. « Nous ne savons pas vraiment ce qu’il veut faire et il ne veut pas en parler avec notre chef de groupe. » Gabriel Attal, un autre membre de l’ancienne majorité, grince encore des dents. Selon des sources concordantes, l’ancien Premier ministre se préparerait « un document »qui pourrait être envoyé « pendant la journée » pour lister les « priorités » Les macronistes mais aussi les sujets sur lesquels il y aurait une « liberté de vote » par rapport au gouvernement.

 » data-script= »https://static.lefigaro.fr/widget-video/short-ttl/video/index.js » >

hd1

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
Bouton retour en haut de la page