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Michel Barnier contesté pour faire adopter son budget d’austérité par l’Assemblée nationale

Pour tout gouvernement, le premier budget reste un acte politique fondateur. Plus significatifs que n’importe quelle déclaration de politique générale, les projets de loi de finances et de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2025 fixent les priorités de Michel Barnier et de son gouvernement. Dans sa copie adoptée en Conseil des ministres, jeudi 10 octobre, le Premier ministre confirme, au nom de la rigueur budgétaire, sa volonté d’économiser 60 milliards d’euros dès l’année prochaine (40 milliards d’euros de réductions de dépenses et 20 milliards d’augmentations d’impôts). .

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Un redressement des finances publiques pour contenir le dérapage du déficit public 6,1% du PIB en 2024 « absolument considérable et sans précédent » selon les propos du premier président de la Cour des comptes, Pierre Moscovici entendu jeudi par la commission des finances de l’Assemblée. « Dans le débat budgétaire, il faudra pointer les responsabilités de chacun, » clame le député (Rassemblement national, RN) de la Somme, Matthias Renault. Il serait trop facile pour Barnier de faire le sale boulot et d’assumer toute la responsabilité politique de ce désastre provoqué par les gouvernements précédents. »

L’ancien commissaire européen a d’abord subi les conséquences de sa nomination tardive à Matignon, trois mois après la dissolution ratée d’Emmanuel Macron. « Jamais un Premier ministre n’a eu à établir un budget pour la France en deux semaines. Il est impossible de tout faire correctement en si peu de temps. »s’est-il justifié jeudi lors d’un déplacement à Vienne.

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Le budget 2025 aurait dû être déposé sur le bureau de l’Assemblée le 1euh octobre. « Le budget sera débattu dans de très mauvaises conditions en raison de ce calendrier extrêmement retardé, avec des amendements supplémentaires du gouvernement que nous n’aurons pas eu le temps d’évaluer »soupire la députée (écologiste) de la Haute-Garonne, Christine Arrighi. Désormais, l’Assemblée nationale puis le Sénat et le Conseil constitutionnel doivent se prononcer sur le budget dans un délai constitutionnel de soixante-dix jours.

Premier test crucial

La première partie du projet de loi de finances (PLF), consacrée aux recettes, sera ainsi examinée à partir du mercredi 16 octobre par les députés de la commission des finances de l’Assemblée. Un premier test crucial pour l’exécutif. Dans la manœuvre, le président de la commission des finances, l’« insoumis » Eric Coquerel et le rapporteur général du budget, le centriste Charles de Courson cherchent à démontrer que les députés peuvent adopter un budget majoritaire contre l’avis du gouvernement.

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Cammile Bussière

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