MG, qui continue de bien se porter en Europe, pourrait exporter ses voitures vendues ici depuis la Thaïlande plutôt que depuis la Chine. Le constructeur pourrait ainsi échapper à la hausse des droits de douane décrétée par Bruxelles début juillet.
Alors que les voitures chinoises sont de plus en plus nombreuses en Europe, Cela ne plaît pas du tout aux hautes autorités.bien au contraire. Et ces derniers veulent désormais tout faire pour dissuader les constructeurs de l’Empire du Milieu de vendre leurs voitures ici.
Une solution intelligente contre les impôts
Bruxelles avait déjà dévoilé une série de mesures l’année dernière, et vient maintenant de serrer encore davantage la vis en introduisant des droits de douane particulièrement punitifs sur les voitures électriques chinoises. Cette décision fait suite à l’enquête qui avait été ouverte, accusant les constructeurs de concurrence déloyale, puisqu’ils profiteraient de subventions gouvernementales. Ce qui leur permet de vendre leurs véhicules à des prix nettement inférieurs à ceux pratiqués par les marques européennes.
Mais tout le monde n’est pas logé à la même enseigne face aux nouvelles taxes, qui s’ajoutent aux 10% déjà en vigueur depuis plusieurs années. C’est notamment le groupe SAIC, propriétaire de MG, qui paie le prix le plus lourd, avec droits de douane supplémentaires de 37,6%Une véritable douche froide pour la firme chinoise, dont la MG4 cartonne en France. Mais cette dernière est loin d’avoir dit son dernier mot. Après avoir rempli son stock européen afin de conserver un prix bas encore quelques mois, le constructeur a trouvé une autre solution.
C’est ce qui explique Site Web thaïlandais The Nationce qui indique que MG a peut-être trouvé la solution pour que ses voitures électriques ne soient plus affectées par des droits de douane élevés en Europe. Si la firme avait prévu de construire une usine sur le Vieux Continent, ce projet semble encore loin d’aboutir pour le moment. Et il ne faut donc pas trop miser dessus pour le moment, même si c’est toujours dans les tuyaux. Mais quelle est l’autre astuce de la firme sino-britannique, dont Le siège européen est situé à Oxford ?
En effet, ce dernier envisage d’importer ses voitures électriques non plus de son pays d’origine, la Chine, mais plutôt de ThaïlandeUn choix qui n’a évidemment pas été fait de manière arbitraire, puisque le constructeur dispose d’une usine dans le pays, construite en 2017 et qui a une capacité de production de 100 000 voitures par an. Et bien sûr, La MG4 y est produite depuis la fin de l’année dernière.ce qui facilite grandement la mise en œuvre de cette nouvelle stratégie par la marque.
Pas si simple…
Il ne suffira cependant pas que la marque envoie uniquement ses voitures produites en Thaïlande en Europe pour que le stratagème fonctionne. Ce sera un peu plus compliqué que cela, car il en faut plus pour pouvoir duper l’Union européenne. Pour que la production de la MG4 soit considérée comme véritablement thaïlandaise, il faut que :au moins 40 % des composants des voitures sont effectivement produites dans le pays. Heureusement, c’est tout à fait possible.
LE Suroj Sangsnit, vice-président de SAIC Motorexplique que les industriels chinois ont considérablement augmenté leurs investissements en Thaïlande, afin de produire davantage de composants localement. Et ainsi atteindre l’objectif de 40%, indispensable pour éviter les droits de douane. Désormais, le gouvernement de ce grand pays d’Asie du Sud-Est est en train de négocier un accord de libre-échange avec l’Union européenne qui devrait être achevé d’ici la fin de l’année.
Le but ? Ouvrir les portes du Vieux Continent à l’industrie thaïlandaise et permettre aux constructeurs qui produisent leurs voitures localement de bénéficier de taxes d’importation réduites. Mais MG n’est pas le seul à envisager de délocaliser sa production pour éviter les droits de douane, puisque c’est aussi le cas de Volvo, qui prévoit d’assembler son EX30 en Belgique et non plus en Chine, dans le même but. Cela lui permettrait également de bénéficier du bonus écologique de 4.000 euros en France.
Vous souhaitez retrouver les meilleurs articles Frandroid sur Google News ? Vous pouvez suivre Frandroid sur Google News en un clic.