Quarante-huit heures plus tard, après s’être entretenu avec les principaux témoins du drame, Sahil pense avoir compris ce qui s’est passé dans l’esprit torturé de son jeune frère, né comme lui en Afghanistan, avant de connaître au passage l’exil. via l’Allemagne et l’Autriche, et une arrivée à Châteauroux « il y a cinq ou six ans ». Il ne recherche aucune circonstance atténuante, se dit profondément désolé pour la famille de Matisse et sait que ses explications resteront de toute façon difficiles à entendre. Mais pas question de laisser se répandre de fausses rumeurs, selon lui, sur un éventuel règlement de comptes sur fond de racisme « anti-français » ou de conflits liés au trafic de drogue.