Meurtre d’Alicia Faye en Guyane : deux suspects relaxés pour vices de forme
Les deux principaux suspects du meurtre d’Alicia Faye, une jeune femme de la région bordelaise tuée d’une balle dans la tête en mars 2021 en Guyane, ont été relaxés par la Cour de cassation pour vices de forme.
Un mandat d’arrêt international a été émis contre l’un d’entre eux, libéré la semaine dernière et qui a depuis violé son contrôle judiciaire, a indiqué à l’AFP l’avocat de la partie civile, Me Michaël. Beulque.
En mars 2021, Alicia Faye, 25 ans, se rend en Guyane pour transporter de la drogue vers la France. Disparue le jour même de son arrivée, elle est retrouvée sans vie quelques jours plus tard à Cayenne.
Dans deux décisions consultées par l’AFP, prises respectivement la semaine dernière et mardi, la Cour de cassation a ordonné la libération des deux principaux suspects mis en examen et détenus pour meurtre et complicité de meurtre en raison de vices de procédure.
« Un large aveu de sa culpabilité »
L’assassin présumé, membre d’un réseau de trafic de drogue entre la Guyane et la France, mis en examen et détenu depuis mars 2021, a été libéré le 16 octobre. Ses avocats avaient attaqué un arrêt de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Cayenne visant à prolonger exceptionnellement la période de détention provisoire. -la détention provisoire de leur client, affirmant qu’ils n’avaient pas reçu de courrier électronique du procureur général qui devait notifier une date d’audience, selon l’arrêt de la Cour de cassation.
Relâché, l’homme n’a pas respecté son contrôle judiciaire. Il devait être jugé le 17 octobre dans le volet « trafic de stupéfiants » mais ne s’est pas présenté à l’audience au tribunal correctionnel de Cayenne. « Il était le seul absent au procès. C’est un large aveu de culpabilité », a déclaré Michaël Beulque à l’AFP. Contactés par l’AFP, les avocats du prévenu ont refusé tout commentaire.
L’autre suspect, mis en examen pour « complicité d’assassinat, délits contre la législation en matière de stupéfiants, association de malfaiteurs, récidive, non-justificatif de ressources et blanchiment », a également été libéré sous contrôle judiciaire sur décision de justice. la Cour de cassation en date de mardi.
Le jugement, que l’AFP a pu consulter, pointe cette fois un retard dans la transmission de l’acte d’appel d’une demande de mise en liberté rejetée par la chambre de l’instruction de Cayenne. Au total, 17 personnes ont été mises en examen dans cette affaire.