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Meurtre d’Alexia Daval : « comme Gisèle Pélicot… », sa mère dévastée par le procès pour viol de Mazan

Meurtre d’Alexia Daval : « comme Gisèle Pélicot… », sa mère dévastée par le procès pour viol de Mazan

C’est une affaire qui fait beaucoup parler. Pendant plusieurs semaines, 51 hommes, âgés de 26 à 74 ans, ont été jugés à Avignon. Parmi eux, il y a le mari de la victime, Dominique Pélicot, accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontre. Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. De quoi faire réagir au quotidien et notamment Isabelle Fouillot. C’est dans les colonnes de parisien ce samedi 23 novembre que la mère d’Alexia Daval a tenu des propos émouvants. « Comme Gisèle Pelicot, Alexia a fait des évanouissements, a consulté un neurologue et a fait un scanner, en vain »a-t-elle révélé pour la première fois. Comportement similaire à celui de Gisèle Pélicot.

Isabelle Fouillot voit de nombreuses similitudes entre l’affaire du viol de Mazan et celle de la mort de sa fille. « Nous n’avons découvert que plus tard, grâce à des analyses capillaires, qu’elle prenait des médicaments depuis des mois. a poursuivi la mère d’Alexia Daval. La jeune femme se sentait souvent mal mais aucune explication médicale ne lui était donnée. « Le matin même de sa mort, elle ne se sentait pas bien et avait fait quelques recherches sur les baies de goji qu’elle avait effectuées,
pour comprendre si ça ne vient pas de là… », a poursuivi Isabelle Fouillot.

Isabelle Fouillot : « Ça n’a pas été creusé »

Les analyses capillaires ont montré qu’Alexia Daval prenait des médicaments depuis plusieurs mois et Isabelle Fouillot précise : « C’est la preuve que cela a été fait à son insu. » La mère de la jeune femme déplore toutefois que l’enquête n’ait pas été approfondie à cet égard.
« Malheureusement, cela n’a pas été suffisamment creusé. Je me dis que si cela avait lieu aujourd’hui, la justice verrait les choses différemment. » assura-t-elle. Pour Isabelle Fouillot, la suite du procès pour viol de Mazan est compliquée car cela lui rappelle l’histoire de sa fille. « On y dit aussi que les violences au sein du couple peuvent prendre différentes formes : la soumission chimique est une forme de contrôle à faible bruit », a-t-elle déclaré.

Une question se pose : Alexia Daval était-elle au courant des faits dont elle a été victime ? Ou pensait-elle vraiment qu’il s’agissait de choses qu’elle mangeait dans sa vie quotidienne ?
« Sans doute Alexia ne comprenait pas ce qui lui arrivait, peut-être qu’elle ne voulait pas nous inquiéter. Nous ne le saurons jamais », confie Isabelle Fouillot. Des questions auxquelles on ne répondra malheureusement jamais.
« Mais j’admire vraiment la force de Gisèle Pelicot et de sa fille Caroline. Ils ne se battent pas pour eux-mêmes, mais pour les autres. »déclare Isabelle Fouillot, très touchée par le combat public de Gisèle Pélicot.

Isabelle Fouillot : la mère d’Alexia Daval lance un important appel

C’est le 28 octobre 2017 que la vie d’Alexia Daval prend une tournure tragique. La jeune femme a été assassinée par son mari, Jonathann Daval. « A A l’époque, on commençait tout juste à parler de « féminicide », une réalité dont nous-mêmes, je dois l’avouer, n’avions pas conscience »,

confie Isabelle Fouillot. Cette affaire a fait comprendre aux proches de la jeune femme que « le danger pourrait venir de l’intérieur, que le « gentil mari » puisse aussi être un meurtrier ». L’affaire Alexia Daval avait beaucoup fait parler mais le procès de Gisèle Pélicot pourrait être un grand tournant.
« Alexia est connue de tous. Mais les autres ? Ils avaient une vie, une famille. Ce ne sont pas des chiffres», se souvient Isabelle Fouillot.

Dans cette interview, la maman d’Alexia Daval en profite pour faire passer un message important. En 2017, la jeune femme était la 147e victime. « Mais qui se souvient du 146e ou du 148e ? » » demande Isabelle Fouillot qui précise ensuite qu’elle est encore aujourd’hui très soutenue. Alexia Daval n’est pas la seule victime et sa mère voudrait que toutes les autres, dont l’identité est inconnue, ne soient pas oubliées. « Je souhaite que chaque année, le 25 novembre, les chaînes de télévision publient une banderole affichant le nom et l’âge des victimes à l’occasion de la journée de lutte contre les violences faites aux femmes », » dit-elle, concluant : «Ils avaient une vie, une famille, ce ne sont pas des numéros.

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