Metz termine au pied du podium
Manquant leur demi-finale la veille, les handballeurs messins ont livré un meilleur match dimanche mais ont néanmoins été insuffisants face à Esbjerg (37-33) pour monter sur le podium de la Ligue des Champions à Budapest.
Victorieux de ces mêmes Danois il y a deux ans lors de la petite finale (32-26), ils ont terminé, comme en 2019, quatrièmes du Final Four hongrois, qu’ils aspiraient à remporter.
Mais ils ont brutalement pris la porte en face face aux Allemands de Bietigheim (36-29), défaite pour laquelle le sélectionneur Emmanuel Mayonnade a présenté ses excuses aux supporters, invités avant le match par le speaker à leur adresser un mot : « Désolé pour hier, on s’est trompé, on s’est trompé (…) la nuit a été courte, difficile. »
Malgré cette énorme désillusion, leurs joueurs ont fait preuve de plus de régularité que la veille, même s’ils ont encore subi trop de pertes de ballon.
Comme sur cette occasion de revenir au but à cinq minutes de la fin (31-33), après l’un des trop rares arrêts de Hatadou Sako (11/45), qui a déclaré devant la presse qu’il avait été « pas d’inquiétudes à avoir » pendant tout le week-end.
Leur performance devrait cependant laisser des regrets « Les bretelles »qui va maintenant se pencher sur les raisons de leur échec.
Le président Thierry Weizman l’a expliqué en partie par la jeunesse du groupe, qui a perdu huit joueurs à l’intersaison : « Je pense qu’avec un groupe stable depuis quelques années, on aurait pu faire autre chose. »
« Ensuite, bien sûr, le corollaire, c’est qu’il y a des joueurs qui ont découvert la Ligue des champions » (première saison pour Lucie Granier et Alina Grijseels, premier Final Four pour Kristina Jörgensen), a-t-il ajouté.
Un groupe qui « peut-être inconsciemment » a péché par excès de confiance contre Bietigheim, novice du Final Four.
Nouveau cycle
Mayonnade a émis l’hypothèse d’une certaine forme de fatigue mais a surtout voulu « amener les choses sur le terrain de handball et dire que nous n’étions pas assez performants au niveau du handball ».
« Et le handball, c’est la course, la mentalité, l’adresse, les tirs, les arrêts, la défense, l’attaque, c’est un peu tout ça » il a continué.
Maintenant ouvert pour « Les bretelles » un nouveau cycle, avec les départs de trois cadres, Sako (Györ/Hongrie), Jörgensen (Györ) et l’arrière droit Louis Burgaard (Odense/Danemark), ainsi que celui de Grijseels.
Celui du centre allemand à six mois de la fin de son contrat pourrait donner quelques regrets aux deux parties au vu de son niveau de jeu lors du Final Four.
Ils seront remplacés par l’internationale française Laura Flippes (Burgaard), qui revient dans son premier club professionnel, une gardienne hongroise à la carrière entachée par les blessures (Zsófi Szemerey) et deux joueuses prometteuses, la Suédoise Tyra Axner et la Hongroise Petra Vamos.
Et Metz, condamné par manque de moyens à laisser partir régulièrement certains de ses meilleurs joueurs, aborderait un nouveau Final Four avec une équipe à l’expérience collective jeune.
Mayonnades : « Nous en ferons l’expérience tout le temps. Je ne m’imagine pas fidéliser les gens pendant 2-3 ans pour pouvoir dire « nous venons avec la même équipe ». »