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Pour le 1er mai, l’intersyndicale en ordre dispersé

En 2023, ils ont défilé en rangs compacts, portés par le même élan contre la réforme des retraites. Cette fois, il faudra se rendre à Paris, Montauban ou Nancy pour repérer la présence de leurs dirigeants respectifs dans l’espace public. A l’occasion du 1euh-Mai, les principales organisations de salariés se mobilisent en ordre dispersé, avec des slogans variés. La CGT veut se lever « contre la rapacité des entreprises et la violence gouvernementale » – faisant référence au projet de l’exécutif d’introduire des dispositions plus strictes en matière d’indemnisation du chômage. La CFDT, de son côté, plaide « pour une Europe plus ambitieuse »moins de six semaines avant le vote pour désigner les députés siégeant à Strasbourg.

Les acteurs présents ne parlent donc pas de la même voix, en cette Journée internationale des travailleurs. Est-ce un retour à la dispersion qui prévalait avant la bataille contre le report à 64 ans de l’âge d’ouverture des droits à la retraite ? Pas forcément puisque les alliés d’hier maintiennent leurs échanges tout en construisant, au coup par coup, des coalitions à géométrie variable.

Mercredi, la CGT, la FSU, Solidaires et cinq mouvements de défense de la jeunesse appellent à descendre ensemble dans la rue. Selon la première de ces organisations, il est prévu, en « plus de 260 (lieux) », rassemblements et manifestations, dont l’un partira de la place de la République pour rejoindre la place de la Nation, à Paris. L’UNSA sera présente dans le cortège qui se déploiera dans la capitale, tout comme la CFDT – à l’initiative de son syndicat régional. FO, de son côté, déambulera entre les Places d’Italie et la Commune-de-Paris. Quant à la CFE-CGC, elle ne descendra pas dans la rue, tandis que la CFTC laisse ses structures territoriales décider des éventuelles initiatives à prendre.

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On est loin de l’harmonie affichée il y a un an, jour pour jour. « La mobilisation des huit principaux syndicats contre le report de l’âge légal de la retraite allait de soi puisqu’une immense majorité des salariés était contre cette mesure »explique le sociologue Guy Groux, membre du Centre de recherches politiques de Sciences Po. Mais une fois l’adoption de la réforme actée, poursuit-il, les acteurs présents ont, plus ou moins, « ont repris la place qui était la leur avant la constitution de l’intersyndicale au cours de l’été 2022, avec un bloc réformiste autour de la CFDT, de la CFTC et de l’UNSA, un « camp contestataire » composé de la CGT et de ses alliés – FSU et Solidaires –, et deux confédérations qui s’intercalent entre ces deux pôles – la CFE-CGC et FO ».

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Cammile Bussière

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