« Mettre les gens en prison n’est pas non plus une réponse satisfaisante », estime Olivier Faure.
Interrogé sur les propos de la veuve d’Eric Comyn, qui a pointé mercredi le laxisme de la justice française après la mort de son mari lors d’un refus d’obtempérer, le premier secrétaire du PS a esquivé la question sur RTL, jugeant « difficile » la question de la récidive.
Face au cri d’alarme d’une veuve après la mort de son mari lors d’un refus d’obtempérer, quelle réponse de la classe politique ? Interrogé au lendemain du discours d’Harmonie Comyn, épouse du policier tué dans les Alpes-Maritimes par un chauffard en fuite lundi 26 août, Olivier Faure est apparu gêné. Invité sur RTL, le premier secrétaire du Parti socialiste (PS) a d’abord exprimé sa compassion pour cette femme dont la mort est liée à une agression sexuelle. « mots » Et « la douleur » sont « déchirant ». « Comment ne pas entendre le message qu’elle envoie ? »demande-t-il, avant de devenir plus hésitant sur la réponse à donner.
« C’est vrai qu’il y a quelque chose à faire aujourd’hui »a reconnu l’exécutif socialiste, en direct de Blois où se tient l’université d’été du PS. Il considère toutefois que la question « difficile » étant donné la complexité des parcours empruntés par les récidivistes. « Le système judiciaire et pénitentiaire est déjà complètement bloqué »rappelle Olivier Faure pour qui « mettre les gens en prison » n’est pas « ce n’est pas non plus une réponse satisfaisante ». « Nous avons trop de monde aujourd’hui » il croit, sans proposer d’alternative. « Nous devons aborder ce débat de front »il le met finalement en touche.
Question complexe
Mercredi à Mandelieu-la-Napoule (Alpes-Maritimes), la veuve d’Éric Comyn, 54 ans, s’est exprimée lors d’un hommage en mémoire de son mari assassiné. Ses mots, prononcés avec émotion, dénonçant le laxisme judiciaire en France, selon elle responsable de la mort de son mari, sont devenus viraux. « Je le dis haut et fort, la France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. »elle a martelé la maison.
« Les gens sont des récidivistes pour des délits qui sont parfois d’une autre nature. Dans ce cas-là, on ne connaît pas très bien le dossier. »soutient Olivier Faure, rappelant que nous ne savons pas « de quelle nature » il s’agit des délits passés de l’accusé, dont on sait qu’il a déjà été condamné à dix reprises par les tribunaux, principalement pour des atteintes aux personnes et des infractions au code de la route.
« On ne peut pas toujours anticiper la prochaine étape. Si nous savions toujours qu’un délinquant routier va commettre un meurtre, nous agirions différemment. »dit le premier secrétaire du PS. « S’il y avait des solutions simples, la représentation nationale serait déjà d’accord sur les réponses ».