Une plainte a été déposée jeudi pour « violences aggravées » contre des policiers accusés d’avoir frappé au sol un jeune homme le 4 juin lors de son interpellation à Vénissieux, en banlieue lyonnaise, ont annoncé les avocats de ce dernier.
Suite à la diffusion sur les réseaux sociaux d’une vidéo, le parquet de Lyon a annoncé ouvrir une enquête pour « violences volontaires par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Un arrêt temporaire de travail de dix jours
Dans un communiqué, Me Céline Esteve et Vincent Brengarth écrivent qu’ils n’ont pas obtenu d’informations du parquet malgré leurs demandes et ont, pour cette raison, décidé de porter plainte.
Selon eux, leur client, un buraliste qui travaillait le soir des faits, a été « brutalement bousculé » par deux agents. Une fois au sol, l’un d’eux « l’a frappé avec sa matraque télescopique pendant que le second le maintenait au sol avec force ».
Deux autres policiers ont observé sans intervenir. « Notre client n’a pas lutté et ne représentait aucune menace », ajoutent-ils. Il a été « gravement traumatisé par les violences subies » et s’est vu prescrire un arrêt temporaire de travail de dix jours, poursuivent-ils.
Trois vidéos, deux thèses opposées
Une source policière a expliqué à l’AFP que des policiers avaient été visés par « des jets de projectiles d’une quinzaine d’individus » alors qu’ils surveillaient un point de deal. Certains de leurs agresseurs se sont réfugiés dans le bureau de tabac voisin et le fils du propriétaire a alors « proféré des insultes et des menaces » à leur encontre, selon cette source.
Trois vidéos de l’arrestation ont été diffusées sur les réseaux sociaux, alimentant deux théories opposées, les unes défendant l’autodéfense des policiers, d’autres les accusant de violences gratuites.