Météo-France place 39 départements en vigilance orange à partir de lundi
Le thermomètre s’affole dans la moitié sud de la France : 39 départements sont placés en alerte orange canicule à partir de lundi 29 juillet à 12h, en raison d’une vague de chaleur qui devrait se déplacer vers le nord et vers les sites olympiques d’Ile-de-France mardi.
La barre des 40 degrés pourrait être dépassée dans le sud de Toulouse, l’arrière-pays du Gard et de l’Hérault ou encore la Nouvelle-Aquitaine lors de cette première canicule de l’année, selon Météo-France.
A Bordeaux, où la plage urbaine du Lac a été prise d’assaut dimanche après-midi, la mairie a annoncé « ayant pris des mesures de sécurité immédiates » dans ce « ville de pierre ».
Ouverture tardive des parcs et piscines publiques, 600 personnes âgées isolées seront contactées » plusieurs fois par jour « par téléphone pour « pour savoir comment ils vivent cette canicule »Et « Les patrouilles seront également plus fréquentes avec des distributions de bouteilles d’eau pour permettre aux sans-abris de se désaltérer »a déclaré dimanche le maire, Pierre Hurmic.
Les autorités recommandent de boire de l’eau plusieurs fois par jour, d’éviter de sortir aux heures les plus chaudes de la journée et de limiter les sports et activités physiques.
La marina olympique suffoque
Bordeaux accueille des matchs des tournois olympiques de football féminin et masculin, mais aucun match n’est prévu lundi.
Marseille accueille quant à elle des épreuves de voile et à la Marina Olympique, la journée de dimanche a déjà été marquée par une chaleur intense, de l’humidité et peu de rafraîchissement grâce à un vent quasi inexistant. Les spectateurs sont invités à venir avec serviettes et maillots de bain, puisque l’espace d’accueil comprend une plage avec bouées, jeux pour enfants et même des paddles à disposition.
Les athlètes ont cependant dû attendre en plein soleil que le vent se lève, à l’image d’Erwan Fischer et Clément Péquin, les champions du monde français de 49er, qui sont restés près de six heures sur l’eau et ont dû patienter 1h45 entre deux courses. « Il faut se réhydrater, on a aussi des serviettes avec des glaçons. On peut essayer de gérer un peu l’ombre avec les voiles, ou un parasol » amené au bateau des entraîneurs, a expliqué Erwan Fischer.
En région parisienne, où se déroulent la plupart des épreuves olympiques, « Le pic de chaleur devrait avoir lieu mardi, lorsque les températures maximales seront autour de 34-35 degrés. »a expliqué dimanche Tristan Amm, prévisionniste à Météo-France. Dans cette zone, « Les nuits de mardi à mercredi et de mercredi à jeudi seront assez chaudes. Le mercure aura du mal à descendre sous les 20 degrés. »il ajouta.
Manifestation du changement climatique
Le village olympique, qui accueille plus de 10.000 athlètes, a été conçu sans climatisation, pour des raisons écologiques, avec des bâtiments garantissant un écart de -6 degrés par rapport à la température extérieure, un système de refroidissement géothermique et des ventilateurs, mais sans rassurer toutes les équipes.
Bulletin
» Chaleur humaine «
Comment faire face au défi climatique ? Chaque semaine, nos meilleurs articles sur le sujet
Registre
Les délégations ont ainsi commandé près de 2.500 climatiseurs (sur un total de 7.000 chambres) pour garantir le confort de sommeil de leurs athlètes, indiquait début juillet le directeur adjoint du village Augustin Tran Van Chau.
Les organisateurs prévoient également de déplacer des événements tels que le marathon et le triathlon pour éviter les vagues de chaleur de midi, mais la plupart des tribunes temporaires pour les spectateurs ne sont pas ombragées.
« Les vagues de chaleur sont une manifestation emblématique de notre changement climatique, elles sont de plus en plus intenses, fréquentes, précoces et longues »a souligné Matthieu Sorel, climatologue, lors d’un point de presse de Météo-France samedi.
En France, avant 1989, on observait « en moyenne une vague de chaleur tous les cinq ans »alors que « depuis 2000, ils se produisent à une fréquence annuelle »Ces vagues de chaleur, prévient le spécialiste, « seront deux fois plus nombreux d’ici 30 ans ».