Le secteur des assurances a traité 228 000 réclamations cet été suite à des événements météorologiques et à des catastrophes naturelles qui ont frappé le pays, soit une augmentation de 406 % au cours des 20 dernières années.
Les assureurs habitation, automobile et entreprises du Canada ont déclaré avoir connu l’été le plus difficile de leur histoire.
Les 280 000 réclamations sont toutes liées aux inondations en Ontario, aux inondations au Québec, aux incendies de forêt à Jasper et à la tempête de grêle à Calgary, a indiqué le Bureau d’assurance du Canada dans un communiqué mercredi.
« Ces quatre événements météorologiques catastrophiques, survenus en l’espace de quatre semaines cet été, ont entraîné plus de réclamations en un seul été que ce que les assureurs ont signalé pour n’importe quel été au cours des 20 dernières années », a déclaré Celyeste Power, présidente et directrice générale du Bureau d’assurance du Canada (BAC).
L’année dernière, les assureurs ont déclaré avoir reçu 113 demandes en juillet et août, et 160 000 pour l’ensemble de l’année.
Mme Power estime que tous les niveaux de gouvernement doivent prendre trois engagements clés pour protéger les populations contre les catastrophes liées au climat.
Le gouvernement fédéral doit donc mobiliser les ressources nécessaires à la mise en place du Programme national d’assurance contre les inondations pour les habitations à risque élevé et les provinces doivent s’engager à réduire les risques d’inondation.
Les gouvernements doivent également donner la priorité à l’aide pour réduire leur vulnérabilité aux inondations et aux incendies de forêt.
Enfin, Power a déclaré que les gouvernements doivent cesser de construire et de reconstruire dans les plaines inondables et les zones sujettes aux incendies de forêt, et investir dans la modernisation des infrastructures de gestion des eaux pluviales, entre autres.
Les événements météorologiques survenus en 2023 ont causé plus de 3,1 milliards de dollars de pertes assurées au Canada. « À la suite de ces quatre événements importants, 2024 sera probablement une autre année coûteuse », a ajouté le BAC, qui poursuit ses discussions avec les gouvernements.
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