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Meta dévoile ses lunettes holographiques


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Baptisées Orion, ces nouvelles lunettes connectées s’appuient sur la réalité augmentée et l’intelligence artificielle.

Des lunettes holographiques… les prémices d’un monde sans smartphone ? Meta (Facebook, Instagram) a présenté mercredi 25 septembre son premier prototype de lunettes à réalité augmentée et intelligence artificielle (IA), espérant ainsi créer à terme une nouvelle plateforme informatique destinée au grand public, après les ordinateurs personnels et les téléphones mobiles.

Baptisé « Orion »Ces lunettes sont équipées d’une caméra, d’écouteurs et d’un assistant IA à commande vocale, à l’image des Ray-Ban Meta connectées commercialisées depuis plusieurs années. Mais elles disposent aussi de minuscules projecteurs pour visionner des vidéos, des écrans ou encore des personnes sous forme d’hologrammes – le tout sans porter de casque qui isole l’utilisateur.

Dix ans de développement

Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a conclu sa présentation annuelle des nouveaux produits du groupe avec ce nouvel appareil, seule vraie surprise de l’événement à Menlo Park (Californie), le siège de l’entreprise. Il a raconté comment il avait formé une équipe il y a dix ans pour fabriquer des lunettes sans fil, légères (moins de 100 grammes), capables de projeter des images nettes, lumineuses et suffisamment grandes pour s’adapter à tous les usages et environnements, sans empêcher le contact visuel avec les personnes physiquement présentes. « C’est comme une machine à remonter le temps »a déclaré le milliardaire. « Ils offrent un aperçu du futur qui, je pense, sera vraiment passionnant. »

Pour interagir avec les différentes fonctions, l’utilisateur utilisera la voix et des gestes manuels, mais aussi, potentiellement, la pensée, grâce à des capteurs sur un bracelet. « Nous avons besoin d’un appareil capable d’envoyer un signal depuis le cerveau. »a souligné le leader. « C’est le premier appareil alimenté par notre interface neuronale au poignet. »

Le monde post-smartphone

Le fondateur de Facebook a changé le nom du géant des réseaux sociaux en Meta fin 2021, signalant un pivot vers le métaverse, sa vision du futur d’Internet et de l’informatique, où mondes réel et virtuel se mêleraient via des dispositifs de réalité augmentée et virtuelle (AR et VR). Depuis, les casques VR Quest se sont succédés et les lunettes connectées Ray-Ban ont gagné en capacités d’IA, mais le métaverse n’a pas (encore) conquis le grand public. Et l’obsession de Mark Zuckerberg exaspère les investisseurs, alors que la branche Reality Labs de Meta perd plusieurs milliards de dollars chaque trimestre.

« Le battage médiatique autour du métavers est terminé »a reconnu Vishal Shah, vice-président du métaverse de Meta, lors d’une table ronde avec des journalistes mercredi. « Et j’en suis très heureux, car quand il y a tout ce battage médiatique, il est difficile d’être à la hauteur de ces attentes. »Il a poursuivi. Il a rappelé qu’il s’agissait d’investissements à long terme et a expliqué qu’au-delà des technologies, ses équipes cherchent avant tout à recréer au mieux la sensation de présence d’un groupe de personnes, en leur absence physique, puisqu’il n’est pas toujours possible de se déplacer. Même si les réunions à distance via des écrans ou des hologrammes « ne peut pas remplacer » conversations en face à face.

Contrairement aux casques, qui restent encombrants, les lunettes ont une chance d’être largement adoptées, explique Jeremy Goldman d’eMarkerter. « représente le pari de Meta sur un monde post-smartphone »commente l’analyste. Selon lui, tout dépendra de la capacité des lunettes à simplifier véritablement le quotidien des utilisateurs, et aussi de leur prix. « Si Meta joue bien ses cartes, notamment avec l’intégration de l’IA en temps réel, ces lunettes pourraient devenir bien plus qu’un simple gadget tape-à-l’œil. »il a ajouté.

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Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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