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Meta condamnée à une amende de 798 millions d’euros par la Commission européenne pour violation des règles de concurrence

Meta condamnée à une amende de 798 millions d’euros par la Commission européenne pour violation des règles de concurrence
L'enseigne Meta, devant le siège de la société mère de Facebook, à Mountain View, Californie, États-Unis.

La Commission européenne a annoncé jeudi 14 novembre avoir infligé une amende de 798 millions d’euros à Meta pour avoir enfreint les règles de concurrence en reliant son service de publicité en ligne, Facebook Marketplace, à son réseau social Facebook.

Bruxelles estime que la multinationale américaine a ainsi imposé « Conditions commerciales injustes » à d’autres fournisseurs de services de publicité en ligne.

Meta a immédiatement répondu qu’il le ferait  » appel «  de cette décision qui, selon le groupe, « ignore les réalités du marché européen ». Il peut en effet saisir le tribunal de l’Union européenne (UE) et engager une procédure judiciaire susceptible de durer des années, ce qui ne l’exonère pas du paiement de l’amende.

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Ce différend n’est pas le seul opposant Meta à l’UE. Le groupe californien est également mis en cause pour ses règles d’utilisation des données personnelles à des fins de publicité ciblée, une affaire qui pourrait également lui valoir une lourde sanction.

L’amende annoncée jeudi est la septième plus importante jamais infligée par l’UE pour pratiques anticoncurrentielles (hors cartels), dans un classement dominé par Google, Apple et Intel.

Google (groupe Alphabet) reste de loin le plus pénalisé, avec plus de 8 milliards d’euros d’amendes au total pour divers manquements à la concurrence. Elle détient toujours la palme de la plus grosse amende européenne (4,1 milliards) pour avoir abusé de sa position dominante avec Android, son système d’exploitation pour téléphones mobiles.

« Cette pratique est illégale »

Meta, qui possède également WhatsApp et Instagram, « cherchait à offrir à son service Facebook Marketplace des avantages que les autres fournisseurs de services de publicité en ligne ne pouvaient égaler »a déclaré la commissaire européenne à la concurrence, Margrethe Vestager, dans un communiqué.

« Cette pratique est illégale. Meta doit maintenant arrêter ce comportement »» a-t-elle demandé. L’exécutif européen, organisme de surveillance de la concurrence dans l’UE, a ouvert une enquête formelle à ce sujet en juin 2021. Il a communiqué ses griefs en décembre 2022, donnant à Meta l’occasion de se défendre.

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La Commission affirme que Facebook a abusé de sa position dominante. « Tous les utilisateurs de Facebook ont ​​automatiquement accès à Facebook Marketplace et y sont régulièrement exposés, qu’ils le veuillent ou non »elle a expliqué. Elle sentit que « Les concurrents de Facebook Marketplace risquaient d’être évincés » je ne parviens pas à correspondre à cela « un avantage substantiel ».

« Nous ferons appel », assure Meta

Bruxelles note également que Meta a imposé « unilatéralement » de la « Conditions commerciales injustes » à d’autres fournisseurs qui font de la publicité sur les plateformes de Meta, « notamment sur ses réseaux sociaux très populaires Facebook et Instagram ». « Cela permet à Meta d’utiliser les données générées par d’autres annonceurs pour le seul bénéfice de Facebook Marketplace »estime la Commission.

« Cette décision ignore les réalités du marché européen florissant des services de petites annonces en ligne et protège les grandes entreprises bien établies de l’entrée d’un nouveau concurrent »affirme au contraire Meta. « Les utilisateurs de Facebook peuvent choisir d’utiliser ou non Marketplace et beaucoup ne le font pas »assure encore le groupe californien dans un communiqué. Il souligne également « ne pas utiliser les données des annonceurs » pour rivaliser avec eux.

« Nous ferons appel. En attendant, nous nous conformerons aux exigences et travaillerons rapidement et de manière constructive pour mettre en œuvre une solution répondant aux points soulevés.a ajouté Meta, affirmant que la Commission européenne n’avait pas « n’a trouvé aucune preuve de préjudice » affectant ses concurrents.

Début juillet, Bruxelles a ouvert la voie à une nouvelle lourde amende contre Meta en jugeant que l’entreprise ne respectait pas les règles sur l’utilisation des données personnelles dans l’UE à des fins de publicité ciblée.

Pour s’y conformer, le groupe américain a proposé aux utilisateurs de Facebook et d’Instagram un abonnement payant qui leur permet d’éviter d’être ciblés par la publicité. En revanche, s’ils souhaitent maintenir un service gratuit, ils doivent accepter de fournir leurs données. Ce système (« payer ou consentir ») a été jugé par la Commission comme contraire au règlement sur les services numériques, entré en vigueur en mars.

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Le Monde avec l’AFP

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