TRIBUNE- Alors que l’examen du projet de loi sur la fin de vie débute ce lundi à l’Assemblée nationale, plusieurs organisations de soignants appellent les députés à entendre leur voix, et à ne pas adopter un texte qui, en l’état, bouleverserait en profondeur la pratique médicale.
Mesdames et Messieurs,
Vous entamez aujourd’hui l’examen d’un projet de loi qui pourrait modifier radicalement l’accompagnement des personnes en fin de vie, les pratiques de soins et les représentations collectives du soin. Le texte qui vous est proposé contraste profondément avec les réalités que nous, infirmières, psychologues, médecins, vivons au quotidien avec les personnes que nous soignons. C’est aussi très en décalage avec les promesses faites ces derniers mois.
Nous étions assurés d’une loi d’exception, qui ne « ni un droit ni une liberté » mais ne concernerait que quelques personnes se trouvant dans de rares situations de grande souffrance. Le projet adopté par la commission spéciale est au contraire un modèle dont l’objectif, assumé par les électeurs, est la possibilité d’accéder à la mort provoquée, assistée par des soignants, dans les situations médicales les plus larges, y compris celles qui laissent espérer plusieurs années de vie. .
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On nous a dit « les critères…
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