Divertissement

Meryl Streep, Coppola, Schrader… en attendant Audiard, Cronenberg et le fantôme de Marcello Mastroianni

Avec nos envoyés spéciaux au Festival de Cannes, retour sur les moments forts de la première semaine. Au générique : Meryl Streep, Francis Ford Coppola, Yorgos Lanthimos…

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Uma Thurman, Richard Gere et le réalisateur Paul Schrader lors de la présentation de leur film "Oh, le Canada" au Festival de Cannes le 17 mai 2024 (LUCA CARLINO / NURPHOTO)

Cette 77e édition du Festival de Cannes a débuté en fanfare, avec la Palme d’honneur décernée à l’actrice américaine Meryl Streep. La star aux trois Oscars a reçu sa récompense des mains de Juliette Binoche, qui n’a pu retenir ses larmes. Et Meryl Streep a donné une masterclass fascinante.

Sept films ont déjà été projetés sur les 22 en compétition. Nous en avons déjà beaucoup parlé Mégalopole de Francis Ford Coppola, que nous avons adoré, mais que de nombreux médias ont incendié. Autre cinéaste attendu, puisqu’il a déjà remporté plusieurs prix à Cannes, le Grec Yorgos Lanthimos et son Sortes de gentillesse.

Paul Schrader nous a livré la première grande émotion de la compétition, avec Oh, le Canada, adapté d’un roman de Russell Banks. Il retrouve Richard Gere, 43 ans après Gigolo américain. L’acteur incarne un célèbre documentariste qui, se sachant condamné par le cancer, accepte de témoigner devant la caméra de deux anciens élèves. Lui, qui s’est battu toute sa vie pour la vérité, veut avouer ses propres mensonges, sa lâcheté, devant son épouse Uma Thurman. Mais sa mémoire est perdue. C’est un labyrinthe de flashbacks sur fond de guerre du Vietnam. C’est du grand cinéma.

La compétition se poursuit avec les nouveaux films très attendus de Jacques Audiard, Émilie Pérezet le chinois Jia Zhangke, Pris par la marée.

Thierry de Peretti a une nouvelle fois marqué la Quinzaine des Cinéastes avec Comme son regard, adapté du roman de Jérôme Ferrari : le portrait d’Antonia, une jeune Corse, photographe amoureuse d’un homme engagé dans les mouvements indépendantistes. C’est beau et touchant, avec un point de vue féminin bienvenu.

Parmi les premiers films, un favori de Vingt dieux, de Louise Courvoisier, présenté dans la rubrique Un certain Regard. Originaire du Jura, le jeune réalisateur y a tourné en famille et avec des non-professionnels. Un film parfaitement contenu, drôle, touchant, authentique. Et un film vu en séance spéciale, qui sortira le 29 mai : La beauté de Gaza, de Yolande Zauberman, documentaire émouvant sur les femmes transsexuelles à Tel Aviv.

On scrutera évidemment les nouveaux films du Russe exilé Kirill Serebrennikov, de l’Italien Paolo Sorrentino, des Nord-Américains David Cronenberg et Sean Barker, ou encore du Portugais Miguel Gomes. Sans oublier l’Iranien Mohammad Rasoulof, qui a fui son pays il y a quelques jours.

Quatre films français encore à découvrir en compétition : Coralie Fargeat réalise Demi Moore dans un film gore, Michel Hazanavicius évoque la Shoah dans un film d’animation, Gilles Lellouche nous parle d’amour dans ouf mon amour. Enfin, Chiara Mastroianni face à sa mère Catherine Deneuve et au fantôme de son père dans Marcello Mio de Christophe Honoré.

Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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