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Mercedes change de cap et investit dans les moteurs thermiques

Mercedes change de cap et investit dans les moteurs thermiques

Mercedes-Benz a annoncé un changement stratégique important dans ses investissements technologiques. L’entreprise investit massivement et continue d’investir dans les moteurs à combustion.

Mercedes-Benz se trouve à un tournant stratégique : elle investit massivement dans les moteurs à combustion interne tout en renforçant ses capacités dans les technologies de propulsion électrique. Cette double approche reflète à la fois un engagement en faveur de l’innovation et une adaptation minutieuse aux réalités actuelles du marché.
Alors que le paysage automobile continue d’évoluer, la stratégie de Mercedes pourrait bien servir de modèle à d’autres constructeurs automobiles cherchant à équilibrer tradition et modernité dans leurs offres de produits.

Poursuite des investissements dans les moteurs à combustion chez Mercedes-Benz

Alors que la demande de véhicules électriques ralentit, Mercedes-Benz investit massivement dans le développement de ses moteurs à combustion. Le PDG Ola Kallenius a déclaré à Wirtschaftswoche que L’entreprise devrait investir environ 14 milliards d’euros cette année pour développer et améliorer ses moteurs à combustion interne. Ces investissements visent à la fois les usines et la recherche et le développement, qui visent à améliorer le groupe motopropulseur des voitures hybrides de Mercedes afin qu’elles restent pertinentes pendant une grande partie de la prochaine décennie.
Mercedes a dépensé une somme considérable pour le lifting de son modèle phare, la Classe S, dont la sortie est prévue à la mi-2026. « Nos moteurs seront toujours au plus haut niveau technologique. Si ce n’était pas le cas, notre activité dans le domaine des moteurs à combustion s’arrêterait brutalement en 2027/28 »Cette détermination chez Mercedes est essentielle pour maintenir la compétitivité de l’entreprise sur le marché des véhicules thermiques. Mercedes-Benz s’oriente donc vers une « désélectrification » de sa gamme.
L’entreprise avait initialement prévu de vendre 100 % de ses véhicules entièrement électriques d’ici 2030, en fonction des conditions du marché. Des ajustements ont toutefois été apportés. Kallenius a déclaré que la société s’attend désormais à ce que seulement 50 % de ses ventes soient constituées de véhicules électrifiés, y compris hybrides, d’ici la fin de la décennie..

Quelles sont les implications pour l’industrie ?

Cette révision des objectifs reflète une réalité du marché où la demande pour les véhicules entièrement électriques n’a pas augmenté aussi rapidement que prévu. Les infrastructures de recharge et les questions liées à l’autonomie des véhicules électriques restent des obstacles importants à leur adoption massive. Sans parler des prix des véhicules électriques, généralement plus élevés. Les constructeurs ont compris qu’il n’y aura pas d’adoption massive des véhicules électriques sans prix bas, c’est pourquoi des marques comme Renault s’apprêtent à lancer des modèles low cost, espérant conquérir le cœur et le portefeuille des clients.
La décision de Mercedes de continuer à investir dans les moteurs à combustion tout en élargissant son portefeuille de véhicules électriques montre une stratégie prudente et surtout équilibréeCela permet à l’entreprise de rester flexible et de s’adapter aux évolutions du marché sur le long terme, tout en se préparant à un avenir où les moteurs électriques joueront (peut-être) un rôle prédominant.
Cette approche hybride pourrait toutefois poser problème. Les ressources consacrées aux deux types de technologies peuvent diluer l’impact et ralentir les progrès dans chaque domaine. Néanmoins, pour Mercedes, il semble que cette dualité soit la voie à suivre pour maintenir sa position de leader dans l’industrie automobile tout en naviguant dans les eaux incertaines de la transition énergétique qui s’annonce.

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