Mercedes arrête le projet d’une nouvelle plateforme pour les futurs modèles
Après avoir repoussé l’échéance de son passage à la vente de voitures 100 % électriques en Europe, Mercedes vient d’arrêter le développement d’un
- François Lemaur
L’avenir de l’automobile peut encore alimenter de nombreux paris. Entre ceux convaincus que l’électrique est la seule voie possible et ceux convaincus que le pétrole n’a pas dit son dernier mot. Le premier s’appuiera sur la quasi-totalité des plans produits des constructeurs qui ne prévoient que le « zéro émission » dans quelques années tandis que leurs opposants compileront des chiffres moins impressionnants qu’avant, la fin des subventions dans certains Etats et les premiers revers industriels. …
Y compris celui de Mercedes qui, après s’être du coup accordé 5 ans supplémentaires pour vendre des véhicules 100% électriques en Europe, vient de stopper totalement le développement d’une plateforme – et donc de l’outil industriel qui lui aurait été dédié – pour sa haute- mettre fin aux plages de « puissance ». Il s’agissait plus précisément de la Classe S et du grand SUV, le GLE, qui auraient pu se convertir entièrement à l’électrique d’ici 2028. Ce rétropédalage a été confirmé par un porte-parole de Mercedes à l’AFP et corrobore également une information du quotidien allemand Handelsblatt du 13 mai.. Bien que cela puisse paraître surprenant, ce retournement de situation est évidemment dû à une question de rentabilité pour une toute nouvelle chaîne de montage dont ne sortiront que des modèles à faible potentiel de vente.
Hybride rechargeable maximum ?
Concrètement, les deux modèles cités plus haut, ainsi que d’autres, continueront d’être assemblés dans une des usines du Sud-Ouest du pays (Sindelfingen) et seront donc équipés d’un moteur « à la fois entièrement électrique et moteur à combustion de haute technologie« , suggère le porte-parole dont l’identité n’est pas dévoilée. Comprendre l’hybride rechargeable tout au plus. Mais le plus ironique reste sans doute l’horizon préfiguré par cette même source, qui évoque désormais la « décennie 2030 ». Un timing très flou qui en dit long sur l’incertitude des patrons du secteur eux-mêmes quant à l’évolution du marché.. Chacun reste conscient qu’il ne sera pas facile de dépasser une part de marché qui oscille actuellement autour de 12% en Europe. Même si les infrastructures de recharge progressent sur les grands axes routiers, tous les pays ne sont pas logés à la même enseigne et surtout les voitures électriques ont du mal à baisser leurs prix. Sans opérations commerciales des constructeurs ni primes de l’État, les prix des voitures électriques ne baissent pas malgré la hausse des ventes. Le cas échéant, ils viennent de Chine et entraînent avec eux d’autres problèmes économiques et politiques non moins rassurants pour le Vieux Continent.
Comparez les autonomies réelles des meilleures voitures électriques selon notre cycle de mesure standardisé. Capacité de la batterie, consommation, autonomie, on vous dit tout !
Cet article est-il pertinent ?