Avant le déplacement à Reims, la conférence de presse de Julien Stéphan a essentiellement porté sur la saison à venir.
Comment rééquilibrer le projet du club qui s’appuie fortement sur la formation ?
Le développement du centre a toujours fait partie de l’ADN du club. Il réussissait très régulièrement à faire venir des joueurs de qualité, et d’un point de vue économique, c’était aussi un enjeu. Ce projet a le mérite d’être très clair. Il faudra que cela continue, à condition que les jeunes joueurs qui arrivent aient la qualité pour intégrer l’équipe, au-delà de rejoindre le groupe. Cela doit être l’objectif permanent du centre de formation, mettre à disposition l’équipe professionnelle. Ensuite, il y a peut-être un petit rééquilibrage à faire dans l’effectif pour qu’on puisse avoir un peu plus de maturité, d’expérience, tout en gardant ce modèle. Ce rééquilibrage a fait l’objet de discussions.
On parle d’une baisse de qualité au centre de formation. Est-ce votre sentiment ?
Les 2-3 prochaines années nous le diront. Cette année, de nombreux jeunes joueurs faisaient partie de l’équipe. Parfois, il y a des surprises, bonnes et mauvaises. Il faudra attendre pour décider.
Quelle est la principale fierté et le principal regret que vous ressentez à la fin de cette saison ?
La principale fierté est certainement d’avoir réussi à redonner confiance à un groupe qui en manquait cruellement à notre arrivée, et d’avoir régénéré la confiance. S’il y a de la déception à la fin, c’est parce qu’on en a généré beaucoup. La période janvier-février-mars est pour nous une fierté, et peut-être même le caillou dans notre chaussure en fin de saison. Cela a peut-être fonctionné trop bien, trop vite, trop fort alors que nous n’étions pas du tout programmés à ce moment-là pour parler de l’Europe. Avoir également réussi la Coupe de France, un parcours peu commun. C’est la 3ème demi-finale en 6 ans et pour avoir participé aux trois, ce n’est pas évident à réaliser. Le principal regret est de ne pas avoir vu la baisse juste après la trêve internationale, de ne pas l’avoir anticipée. Les deux matches contre Toulouse et Strasbourg, on ne les a pas senti venir. On a réussi à rebondir, mais c’est le principal regret.
Lors de votre rencontre avec l’actionnaire, avez-vous été rassuré sur la capacité du club à conserver ses meilleurs éléments, même sans l’Europe ?
Nous allons essayer de faire de notre mieux, c’est le message qui a été envoyé. Ensuite, il y a une réalité de marché que nous ne pouvons pas contrôler. Il y a une volonté d’avoir une équipe compétitive pour la saison prochaine.
Quand on parle de toute la recomposition de la défense, est-ce exagéré ?
C’est certainement un espace de jeu où il y aura du mouvement. Après, dans quelles proportions, c’est encore difficile à dire. Mais nous pensons qu’il faudra peut-être apporter un peu plus de maturité et d’expérience. Très clairement.
Considérez-vous que le milieu de terrain est suffisamment approvisionné ?
Oui, nous souhaitons également réfléchir à la possibilité de développer éventuellement un profil. Il faudra certes travailler par priorités, mais cela n’empêche pas de pouvoir se poser des questions dans tous les domaines du jeu, pour voir ce qui peut être amélioré.
Faudra-t-il réduire les effectifs ?
C’est possible. Je pense que sans Coupe d’Europe, il pourrait être intéressant de réfléchir à un groupe un peu plus réduit. Mais dans ce contexte, il faudra penser à avoir des joueurs polyvalents pouvant occuper 2-3 postes. Cela entre également en considération.
En termes de profil, envisagerions-nous des joueurs apportant plus de puissance, de vitesse et de taille ?
La base technique doit rester essentielle. C’est une qualité très forte. Alors, oui, la taille peut être un élément intéressant à faire venir à certains postes et secteurs de jeu. La puissance oui, à condition qu’elle soit conditionnée avec un peu de vitesse. L’accompagnement technique, puis la dimension athlétique qui complète ce qui peut déjà exister. Et l’expérience oui, ce qui ne veut pas dire non plus qu’on ne peut plus recruter des joueurs de 21-22 ans. Il faudra un mélange de tout, et une complémentarité maximale.