Tour de France 2025
Une nouvelle fois, c’est au milieu des champs, au cœur des Côtes-d’Armor, que s’élancera le Tour de France à l’été 2025. Tout en haut d’une interminable montée en ligne droite de deux kilomètres qui ondule au rythme de la pente. Où, en 1947, un échec coûte à René Vietto un Tour de France, à deux jours de l’arrivée. Là aussi où Cadel Evans, Alexis Vuillermoz, Dan Martin et bien sûr Mathieu van der Poel se sont établis, bien plus récemment.
Pour la cinquième fois depuis 2011, autant que l’Alpe d’Huez et plus que le Mont Ventoux, la côte de Mûr-de-Bretagne sera le théâtre d’une arrivée d’étape de la plus grande course du monde. Cela sera annoncé ce mardi à Paris, lors de la traditionnelle présentation du cours. Après la folie de 2021, où la région a connu le grand départ de Brest et quatre étapes au complet, c’est donc sur les hauteurs de Guerlédan qu’ASO, la société organisatrice de la Grande Boucle, a choisi de placer sa seule arrivée bretonne. Comme un plébiscite pour une ascension qui, si elle est loin d’avoir l’aura des cols alpins ou pyrénéens, devient incontournable à force d’être au programme.
« Du spectacle » à la Vallée verte, une « arrivée parfaite » à Lanfains
Mais ce retour annoncé de l’Alpe d’Huez bretonne n’aurait-il pas pu se produire ailleurs ? Le Télégramme a interrogé ses lecteurs pour savoir quelle ascension unique ils auraient aimé voir à la fin d’une étape du Tour. Exit donc la côte du Cadoudal à Plumelec ou la Fosse aux Loups à Landerneau, qui ont déjà connu la joie d’une arrivée.
Michel, de son côté, n’hésite pas : « Le Menez-Hom, bien sûr ». Surplombant Saint-Nic (29) et la plage de Pentrez, la montagne du Finistère a une longue histoire avec le vélo. Essor Breton, Ruban Granitier… les plus belles courses de la région ont atteint le sommet. L’ascension préférée de Valentin Madouas offrirait alors de superbes paysages et une grande difficulté (près de sept kilomètres de dénivelé positif) pour une finale d’étape, à l’image du Mont Saint-Michel de Brasparts et de sa chapelle, au coeur des Monts d’Arrée. Traditionnelle finale du Sportbreizh, c’est un lieu emblématique en Bretagne.
Plus à l’est, c’est vers Jugon-les-Lacs (Côtes d’Armor) et sa montée vers la Vallée Verte que les regards des amateurs de cyclisme se tournent. Empruntée chaque année par l’épreuve fédérale junior du même nom, cette serpentine d’environ 500 mètres au cœur de la forêt, dont les pourcentages avoisinent les 18%, n’a jamais été franchie dans l’histoire récente du Tour. « Il y aurait vraiment du spectacle là-bas ! Plusieurs passages seraient même idéaux», juge Denis.
Toujours dans le département, le col de Lanfains est également apprécié. « Ce serait une arrivée parfaite », assure Franck. Mickaël pense qu’il faudrait même « trois tours du circuit final ». Théâtre des derniers championnats de Bretagne, la montée costaricaine (2,5 km à 6%), déjà présente sur le parcours Bretagne Classic, offrirait alors une difficulté similaire au Mûr-de-Bretagne. De quoi permettre aux grands noms de s’expliquer.