Que se cache-t-il derrière l’opération « Menai Bridge » à laquelle se prépare la couronne britannique ?
Après trois mois d’interruption en raison de son cancer, le roi Charles III reprend ses activités publiques ce mardi 30 avril.
Mais bien qu’il reprenne du service, le souverain de 75 ans n’est pas encore guéri : son traitement continue, et il n’est pas question d’un « programme d’été complet »indique le palais de Buckingham.
Depuis l’annonce de sa maladie, dont Charles III n’a pas précisé la nature ni l’évolution, un nom de code effraie toute l’Angleterre : le « Menai Bridge ».
Un pont pour chaque membre de la famille royale
Derrière ce nom d’un pont suspendu à chaînes du début du XIXème siècle qui relie le nord du Pays de Galles à l’île d’Anglesey, se cache le plan qui sera mis à exécution si le roi Charles III venait à mourir.
Selon nos confrères de Paris-Matchle nom a été choisi en relation avec le titre de prince de Galles détenu par Charles III jusqu’à son accession au trône.
C’est une tradition dans la famille royale : chaque membre s’est vu attribuer un pont qui « tombera » le jour de sa mort. Pour la reine Elizabeth II, il s’agissait de l’opération Tay Bridge (la même que pour la princesse Diana) et pour le prince Philip, le mari de la reine, de l’opération Forth Bridge.
Noms de code
De manière générale, la famille royale ne jure que par les noms de code. « Opération Licorne » couvrait les cérémonies à Édimbourg après la mort de la reine et le retour du cercueil à Londres, tandis que « Opération Springtide » fait référence au premier voyage du roi Charles III dans les autres pays de Grande-Bretagne.
Cette coutume est parfois utilisée en France aussi. Depuis François Mitterrand, le président porte un nom de code pour les services secrets : Vega, tandis que le Premier ministre s’appelle Mérovée.