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Ménage à pourboire : « Il y a des restaurateurs qui exagèrent »

Le projet de loi proposé par le gouvernement Legault pour assurer un meilleur encadrement des pourboires est « intéressant », selon le vice-président de Restaurants Canada, qui estime que certains restaurateurs « exagèrent ».

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En entrevue avec Mario Dumont jeudi, Maximilien Roy a réagi au projet de loi qui devrait être prochainement déposé à l’Assemblée nationale par le ministre de la Justice, Simon Jolin-Barrette, selon ce que nous avons appris. Le Journal de Montréal.

« Il n’y a aucun doute là-dessus. (…) Évidemment, les gens (restaurateurs) ont exagéré et c’est pour cela que ça nous a amenés là aujourd’hui », affirme d’emblée le vice-président de Restaurants Canada.

M. Roy indique que « le consommateur devrait toujours avoir le droit de choisir quel est le pourcentage (de pourboire) sur l’appareil ».

Il souhaite également « plus de transparence » dans le secteur de la restauration.

« Quand le consommateur part et est frustré de son expérience, personne n’est gagnant, ni le restaurant ni le consommateur », soutient-il.

Il note en particulier que ce qui frustre le plus les consommateurs est la demande de pourboires, non seulement dans les restaurants, mais aussi dans une « multitude » de nouvelles industries.

Flexibilité et évitement des déséquilibres

D’autre part, il estime qu’il faut maintenir une certaine flexibilité en matière de pourboires, tout en veillant à ce qu’un déséquilibre ne survienne pas dans la relation entre salariés et employeurs.

Le vice-président confirme que des discussions ont lieu entre l’employeur et l’employé au sujet du pourcentage de pourboire affiché sur le terminal. «Si on décide de recadrer (le pourcentage), ça pourrait faire ressortir certaines frustrations ou de nouvelles revendications», poursuit-il.

L’idée de proposer un meilleur encadrement des suggestions de pourboires visant à protéger les consommateurs de la pression pour en mettre davantage est une bonne idée, selon le vice-président.

Il note toutefois qu’il faut « garder une certaine flexibilité pour tenir compte du contexte et du service reçu ».

Si l’objectif du Québec de faire un grand nettoyage des dépotoirs est «intéressant», M. Roy souligne que le gouvernement doit être «conscient» de ce qu’il souhaite accomplir, car cela demeure un sujet «sensible».

Voir l’entrevue complète avec Maximilien Roy, ci-dessus.

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