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Menaces iraniennes : les tensions à leur paroxysme en Israël

Ambiance de « drôle de guerre » en Israël : les habitants craignent que leur pays soit attaqué prochainement par un déluge de missiles, drones et roquettes tirés par l’Iran, le Hezbollah, le Hamas ou les rebelles yéménites houthis en représailles à l’assassinat du numéro deux du Hezbollah, Fouad Shokr, mardi à Beyrouth, et du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, quelques heures plus tard à Téhéran.

Pour l’instant, l’armée n’a pas donné de nouvelles consignes de sécurité à la population pour éviter de provoquer la panique. Mais tout le monde sait que l’ordre de se réfugier dans des abris sera donné à un moment ou à un autre. Une incertitude qui provoque une inquiétude générale.

Nouvelle attaque au couteau

Deux passants ont été tués et deux autres blessés à l’arme blanche dimanche matin dans une rue de Holon, banlieue au sud de Tel-Aviv. L’agresseur, un Palestinien entré illégalement en Israël, a été abattu par un policier.

Le Hezbollah, de son côté, continue de tirer des salves de roquettes vers le nord d’Israël, tandis que l’aviation israélienne multiplie les raids au Liban contre des positions de la milice chiite armée et financée par l’Iran. Ces affrontements ne sont cependant qu’un avant-goût des représailles que la République islamique d’Iran et le Hezbollah ont promis d’infliger à Israël.

Téléphones satellites

Par mesure de précaution, les médias ont révélé que les ministres seraient équipés de téléphones satellites pour pouvoir communiquer en cas de coupure de courant provoquée par des attaques contre des centrales électriques, qui pourraient bloquer leurs communications par téléphone portable. De leur côté, de nombreux automobilistes ont été surpris dimanche matin en utilisant Waze, une application qui signale les embouteillages, de constater qu’ils recevaient des conseils sur les itinéraires à emprunter non pas à Tel-Aviv ou Haïfa, dans le nord du pays, mais à Beyrouth.

Un signe plutôt inquiétant : peu avant une attaque de 350 missiles et drones tirés mi-avril pour la première fois par l’Iran vers le territoire israélien, ce genre de perturbation, sans doute provoquée par des hackers iraniens, avait déjà eu lieu…

Chœur des critiques

Malgré ces menaces, l’heure n’est pas vraiment à l’unité nationale au sommet de l’État. Benjamin Netanyahu fait face à un mouvement de protestation issu de la haute hiérarchie sécuritaire. L’offensive est menée par le général Herzi Halevy, le chef d’état-major, ainsi que par Yoav Gallant, le ministre de la Défense, David Barnea, le chef du Mossad, Ronen Bar, le chef du Shin Bet, un service de sécurité intérieure, sans oublier les familles des 115 otages détenus par le Hamas depuis les massacres commis par les islamistes palestiniens le 7 octobre dans le sud de la bande de Gaza. Joe Biden s’est même joint à ce chœur de critiques.

Tout le monde accuse le Premier ministre de vouloir faire capoter un projet d’accord qu’il avait lui-même récemment approuvé avant d’être repris par le président américain. Ce projet concerne les conditions de libération des otages accompagnées d’un cessez-le-feu. Selon ses détracteurs, Benjamin Netanyahu aurait ajouté des conditions que seul le Hamas peut rejeter. Ce déluge de critiques, relayé par les médias, n’a pas été démenti par Benjamin Netanyahu. Il a accusé ses détracteurs d’être « faibles » et de « préférer faire pression sur lui plutôt que sur Yahya Sinwar », le chef du Hamas dans la bande de Gaza.

Le cabinet du Premier ministre a également vivement rejeté les critiques formulées par Joe Biden lors d’un appel téléphonique tendu jeudi. « Nous n’interférons pas dans les affaires intérieures américaines et nous avons le droit d’attendre que nous n’intervenions pas dans les affaires intérieures israéliennes », a déclaré le cabinet du Premier ministre. Les commentateurs militaires estiment que cet échange inamical avec le président américain intervient à un moment critique, car Israël a plus que jamais besoin de l’aide militaire des États-Unis, qui ont déployé des renforts navals dans le Golfe au cours du week-end pour tenter de dissuader ou de contrer l’attaque de l’Iran.

Eleon Lass

Eleanor - 28 years I have 5 years experience in journalism, and I care about news, celebrity news, technical news, as well as fashion, and was published in many international electronic magazines, and I live in Paris - France, and you can write to me: eleanor@newstoday.fr

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