Menaces iraniennes, appels à quitter le Liban, mobilisation militaire américaine… La peur d’une guerre totale grandit au Moyen-Orient
Appels à quitter le Liban, renforcement de la présence militaire américaine au Moyen-Orient et suspension des liaisons aériennes : les inquiétudes concernant une escalade militaire au Moyen-Orient sont à leur comble. Explications.
Les menaces croissantes de l’Iran et de ses alliés contre Israël portent leurs fruits. Les tensions sont à leur comble ce samedi 3 août au Moyen-Orient, où l’inquiétude grandit face à une escalade militaire.
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Pourquoi la tension monte-t-elle ?
L’Iran, le Hamas et le Hezbollah ont imputé mercredi à Israël la mort du chef du mouvement islamiste palestinien Ismaïl Haniyeh, tué dans sa résidence à Téhéran. Son assassinat intervient quelques heures après une attaque revendiquée par Israël qui a coûté la vie au chef militaire libanais du mouvement, Fouad Shokr, mardi soir près de Beyrouth.
Les dirigeants iraniens, ainsi que les mouvements islamistes libanais Hezbollah et palestinien Hamas, ont juré de venger la mort de Haniyeh et Shokr, et le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a menacé Israël de « punitions sévères ». Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré que son pays était à un « très haut niveau » de préparation à tout scénario, « à la fois défensif et offensif ».
Samedi, la représentation iranienne à l’ONU a déclaré qu’elle s’attendait à ce que le Hezbollah frappe des zones « profondément » à l’intérieur du territoire israélien, et « ne se limite pas à des cibles militaires », après que le chef du mouvement, Hassan Nasrallah, a parlé d’une « réponse inévitable ».
Les États-Unis renforcent leur présence militaire
Face à « la possibilité d’une escalade régionale de la part de l’Iran et de ses partenaires », les Etats-Unis, principal allié d’Israël, ont annoncé vendredi qu’ils « modifiaient (leur) posture militaire » pour « améliorer la protection des forces armées américaines » et « renforcer le soutien à la défense d’Israël ».
Davantage de navires de guerre, « équipés d’un système de défense antimissile balistique » et « un escadron supplémentaire d’avions de combat » seront déployés, a indiqué le Pentagone.
Appels à quitter le Liban
Ce samedi, l’ambassade des Etats-Unis a exhorté ses citoyens à quitter le Liban en prenant « n’importe quel billet d’avion disponible ». « La situation pourrait se détériorer rapidement (…) Mon message aux citoyens britanniques est clair : quittez maintenant » le Liban, a déclaré le chef de la diplomatie britannique David Lammy. Quant à la Suède, elle a annoncé la fermeture de son ambassade à Beyrouth et a également appelé ses citoyens à quitter le pays.
Liaisons aériennes suspendues
Signe de l’inquiétude grandissante, plusieurs compagnies aériennes ont suspendu leurs vols vers l’aéroport de Beyrouth, dont la compagnie allemande Lufthansa jusqu’au 5 août. Air France et Transavia ont prolongé la mesure jusqu’à mardi, et Kuwait Airways suspendra ses vols à partir de lundi. Lufthansa a également suspendu ses vols vers Tel-Aviv jusqu’au 8 août.