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Menaces de Poutine et cacophonie occidentale au 825e jour du conflit

Menaces de Poutine et cacophonie occidentale au 825e jour du conflit

Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici les principaux points de la journée.

Nouvelles du jour

C’est la dernière cacophonie occidentale et une ligne rouge qui pourrait bien finir par être franchie. Volodymyr Zelensky exhorte ses alliés à lui permettre de frapper le territoire russe avec leurs armes. L’OTAN pousse également les capitales occidentales à lever les restrictions qui « lient les mains dans le dos des Ukrainiens », selon les mots de son secrétaire général, Jens Stoltenberg.

Mais les chancelleries restent divisées. Les plus réticents – Rome, Londres et Berlin notamment – ​​brandissent le risque d’une escalade, d’une extension du conflit, avec le risque implicite du recours à l’arme nucléaire par Vladimir Poutine. Et ces derniers leur ont donné raison ce mardi en se montrant très menaçant. « En Europe, en particulier dans les petits pays, ils doivent réfléchir à ce avec quoi ils jouent. Ils doivent garder à l’esprit qu’il s’agit souvent d’États avec un petit territoire et une population très dense », a-t-il expliqué lors d’un point de presse en Ouzbékistan. « C’est un facteur grave qu’ils doivent garder à l’esprit avant de parler d’attaques en profondeur sur le territoire russe (…) Cette escalade permanente peut avoir de graves conséquences », a-t-il prévenu.

Le numéro du jour

30. La Belgique s’est engagée mardi auprès du président ukrainien à lui fournir 30 avions de combat F-16 d’ici 2028. Zelensky a été reçu mardi matin par le Premier ministre belge Alexander De Croo pour signer un accord bilatéral incluant cet engagement. Il a précisé que l’accord incluait cet engagement « sans précédent » des Belges sur un nombre précis d’avions de combat F-16. Le premier des 30 « arrivera déjà cette année », a-t-il précisé.

La Belgique participe à « une coalition » avec plusieurs autres pays européens (Pays-Bas, Danemark notamment) pour livrer des F-16 à l’Ukraine et dans un premier temps former les pilotes ukrainiens à l’utilisation de ces appareils.

La déclaration d’aujourd’hui

 » Son absence (celle de Joe Biden), ce serait comme applaudir Poutine.» »

Depuis Bruxelles, Volodymyr Zelensky a fait pression sur Joe Biden, qui n’a toujours pas confirmé sa présence au sommet de la paix qui doit se tenir en Suisse les 15 et 16 juin. Les pays qui évitent le sommet sont « satisfaits » de la guerre qui les oppose. ravage l’Ukraine depuis plus de deux ans, a déclaré le président ukrainien.

Environ 90 pays ont confirmé leur présence en Suisse. L’Ukraine ne veut pas de représentants russes sur place. « Poutine (…) a tenté de faire échouer ce sommet et continue de le faire », estime Volodymyr Zelensky.

La tendance du jour

Il n’y a pour l’instant « aucun consensus » au sein de l’Union européenne pour envoyer des instructeurs militaires sur le sol ukrainien, a déclaré mardi à Bruxelles Josep Borrel, le chef de la diplomatie européenne, à l’issue d’un Conseil des ministres de la Défense de l’UE. De nombreux pays européens craignent une escalade du conflit dans lequel l’OTAN serait alors impliquée. Kiev a cependant annoncé lundi que des instructeurs français allaient se rendre « prochainement » en Ukraine pour entraîner les troupes ukrainiennes, avant de faire marche arrière et d’indiquer qu’ils étaient toujours « en discussions avec la France et d’autres pays sur ce dossier ». Ce à quoi Vladimir Poutine a répondu ce mardi qu’il est convaincu qu’il y a déjà des instructeurs occidentaux sur place, se faisant passer pour des « mercenaires ».

Pour rappel, le président français Emmanuel Macron avait créé la polémique fin février en affirmant que l’envoi de troupes occidentales sur le sol ukrainien ne devait pas « être exclu » à l’avenir. La plupart des pays européens, ainsi que les États-Unis, se sont clairement démarqués, mais certains pays, comme la République tchèque et la Pologne, ont depuis fait un pas dans cette direction.

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