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Menacé de mort, le maire de Grande-Synthe n’a pas assisté aux obsèques de Philippe

500 à 600 personnes ont assisté ce mercredi après-midi aux obsèques de Philippe Coopman, ce jeune habitant de Grande-Synthe, âgé de 22 ans, battu à mort dans la nuit du 15 au 16 avril. Mais le maire Martial Beyaert a choisi de ne pas se rendre à l’église Saint-Jacques. église, « Pour des raisons de sécurité« . Menace de mort « plusieurs fois par email, téléphone et réseaux sociaux« selon son entourage, il a préféré prendre du recul et se faire représenter »en accord avec la famille » précise son cabinet à France Bleu Nord. Martial Beyaert a déposé plainte pour injures et menaces de mort contre personne dépositaire de l’autorité publique.

« Tu vas nous manquer » aux obsèques de Philippe

Martial Beyaert préfère calmer le jeu. Les obsèques, dans une petite église en briques jaunes de Grande-Synthe, se sont déroulées dans le calme, sans incident notable, en présence de nombreux policiers. La cérémonie, à laquelle ont assisté environ 500 personnes, a débuté au son de « Tu vas nous manquer » du chanteur Gims.

« Quand je regarde tes photos, je t’entends rire, je te vois sourire, j’entends ta voix et mes larmes coulent »a lancé Mélanie, une cousine de Philippe Coopman. « Pour certains, votre départ n’est qu’un fait divers, pour nous votre départ nous brise le cœur. »

« Pourquoi tant de violence dans ce monde ? Et surtout pourquoi toi ?« , a demandé Kevin, un cousin. « Je ne pourrai jamais répondre à ces questions. Toi qui étais l’incarnation même de la gentillesse et du respect des autres. »

Une troisième personne mise en examen

Deux adolescents âgés de 14 et 15 ans ont été inculpés de meurtre et placés en détention ; ils ont reconnu en garde à vue avoir tendu un piège à Philippe Coopman. Ce mercredi, le parquet de Dunkerque a annoncé qu’un troisième adolescent, en garde à vue depuis lundi, a été inculpé du crime de « meurtre dans une embuscade » et placé en détention provisoire. Il s’agit du cousin de 15 ans de l’un des deux agresseurs présumés. Un adolescent lui-même victime de violences dans la nuit du 19 au 20 avril.

Cammile Bussière

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