La trésorerie du groupe INC, à la tête du magazine, « se rétrécit comme rien », prévient un membre du CSE.
Représentants des salariés de l’Institut national de la consommation (INC), qui édite le magazine 60 millions de consommateursa demandé une aide urgente au gouvernement de Michel Barnier, sinon l’INC « ne survivra pas à l’année 2025 »dans une lettre consultée vendredi par l’AFP. « Le 2 mai nous avons appris par la voix du ministre délégué chargé de l’Entreprise, du Tourisme et de la Consommation » de l’époque, Olivia Grégoire, « qu’un scénario de rebond pour l’INC avait finalement été choisi »écrivent les représentants des salariés dans un courrier adressé à la nouvelle équipe gouvernementale, consultée vendredi.
Mais il semble « interrogé »ils continuent. Ils demandent au Premier ministre Michel Barnier, au ministre de l’Économie Antoine Armand et à la secrétaire d’État à la Consommation Laurence Garnier, s’il leur est possible de « Compter sur la contribution financière de l’Etat à hauteur de 3,2 millions d’euros comme promis ? « Sinon, compte tenu de l’état de notre trésorerie, il est certain que l’INC ne survivra pas à l’année 2025 »disent les représentants de la cinquantaine de personnes travaillant au sein de l’établissement public basé à Malakoff, dans les Hauts-de-Seine.
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Une situation « extrêmement périlleuse »
Selon un membre du CSE interrogé vendredi par l’AFP, Bertrand Loiseau, le budget INC pour 2025 doit être présenté au CSE mardi 19 novembre, avant un conseil d’administration prévu à la fin du mois. Faute de visibilité sur les aides accordées par l’Etat, notamment au titre de la mission de service public exercée par l’INC, sa situation peut vite devenir « extrêmement dangereux » à cause de l’argent « qui se réduit à néant »selon Bertrand Loiseau.
En mars dernier, les représentants des salariés ont réclamé « sauvegarder » 60 millions de consommateurs, journal né en 1970 et « en danger » en raison d’investissements insuffisants selon eux. Un rapport parlementaire de 2022 mentionnait un « réduction progressive du montant de la subvention » à l’INC entre 2012 et 2020, est passée de 6,3 millions d’euros à 2,7 millions d’euros.
Créé en 1966, l’établissement a pour mission de fournir une bonne information aux consommateurs, et « promouvoir une consommation responsable ». Elle regroupe un centre d’essais comparatifs de produits et services ainsi qu’un département d’études juridiques et économiques, détaille-t-elle sur son site Internet. Contactée par l’AFP vendredi, sa direction n’a pas immédiatement réagi.