Menacé de censure, Michel Barnier cherche un compromis avec Marine Le Pen
Est-ce que cela suffira à sortir de la crise ? Sous la menace d’une motion de censure qui pourrait faire tomber son gouvernement la semaine prochaine, Michel Barnier lâche prise.
A quatre jours de la deuxième lecture du projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS), qui débute lundi 2 décembre à l’Assemblée nationale, le Premier ministre a annoncé qu’il ne « ne pas augmenter les taxes sur l’électricité »comme initialement prévu dans le projet de budget 2025. Cela permettra, précise-t-il dans un entretien à Figarojeudi 28 novembre « une baisse des prix de l’électricité de 14 %, qui ira donc bien au-delà de la baisse de 9 % initialement prévue. »
Après avoir fait un geste en faveur du président du groupe Droit républicain (DR) à l’Assemblée nationale, Laurent Wauquiez, sur les retraites, puis un autre, mercredi, en direction du président du groupe Ensemble pour la République (EPR). ), Gabriel Attal, sur les exonérations de charges, Michel Barnier accorde donc une concession à la présidente du groupe Rassemblement national (RN), Marine Le Pen, qui avait fait de la hausse des taxes sur l’électricité l’une de ses priorités. « lignes rouges ».
Le Premier ministre s’efforce de contrer cette interprétation en soulignant que dans son » majorité « comme dans l’opposition, tous ceux qu’il a reçus ces derniers jours ont « demandé d’évoluer » sur la fiscalité de l’électricité. « Les sénateurs ont également voté à l’unanimité en ce sens »ajoute-t-il, pour ne pas paraître céder face au leader du RN, qui menace de voter la motion de censure promise par la gauche, et ainsi de renverser le gouvernement. Enfin, après une certaine hésitation dans sa communication, jeudi, le gouvernement a annoncé son intention de faire passer la fiscalité sur le tarif réglementé de vente d’électricité du 1euh Février 2025, par rapport à celle appliquée en 2024. De quoi atténuer la baisse des factures qui est pourtant attendue, en raison d’une baisse des prix sur le marché de gros.
Mais c’est néanmoins à Marine Le Pen que le chef du gouvernement tend la main dans ce qui ressemble à une offre de la dernière chance. M. Barnier « évolue » sur les autres « lignes rouges » du parti d’extrême droite. Il promet ainsi de réduire « de manière significative » LE « panier de soins » couverts par l’aide médicale de l’État (un système qui permet aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier de l’accès aux soins), que Marine Le Pen demande de réduire « de façon drastique ». Et rappelle que des mesures seront prises « à court terme » Pour » lutter contre « contre l’immigration clandestine et pour » maître « de façon « très strict » l’immigration légale. Il annonce également qu’un projet de loi sera présenté « au printemps » instaurer une dose de proportionnalité dans les élections législatives. Là encore, une revendication de longue date de Marine Le Pen.
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