Par
Agnès Braik
Publié le
; mis à jour le 21 novembre 2024 à 15h28
Voir mon actualité
» droit français protège mieux les résidents que l’enfant à naîtreplaidé à Melun (Seine-et-Marne) MeMourad Battikh, avocat des victimes de Pierre Palmadedont la femme enceinte qui avait a perdu son bébé. Les œufs de certains oiseaux sont mieux protégés que les fœtus en France, c’est étonnant ! »
Dès l’ouverture du procès de blessures involontaires aggravé, il a tenté de faire requalifier les faits en homicide involontaire. Son objectif ? Faire jurisprudenceafin de combler le vide juridique relatif à l’existence du fœtus.
« Ma fille était viable, mais pas vivante »
« Le bébé, extrait du corps par césarienne a 27 semainespesait 1 090 g. «C’était donc viable, selon les critères de l’Organisation mondiale de la santé», a fait valoir le conseil, tout en se gardant de remettre en cause la légitimité de l’interruption volontaire de grossesse. Je ne voudrais pas que la reconnaissance du statut du fœtus s’oppose à l’avortement, possible de 0 à 14 semaines. Actuellement, la personnalité juridique n’apparaît qu’à la naissance, il n’y a pas de protection de la vie in utero. »
L’enfant décédé après l’accident était une petite fille, prénommée Soline. Il y avait un acte de naissance, un acte de décès et un enterrement. «Ma fille était viablemais pas vivant, ça me déchire le cœur », a témoigné la mère. « Soline doit répondre de cette absence de paroles et de lois, pour faire avancer les choses », a déclaré M.e Mourad Battikh, se tournant vers Pierre Palmade. Je vous demande donc de paraître solennellement pour homicide aggravé. » Une mention qui figurait également dans l’acte d’accusation final du parquet de Melun.
Pierre Palmade dit « non »
L’avocat de défense,Me Céline Lasek a immédiatement pris la parole : « Le foetus je n’ai pas respiré à sa naissance, le juge d’instruction a rendu une ordonnance de congédiementJe m’y oppose, je vous demande de ne pas solliciter l’accord de mon client. » Malgré tout, le président du tribunal correctionnel, Pascal Couvignou, a immédiatement appelé Pierre Palmade à la barre. « Acceptez-vous que cette prévention soit ajoutée aux mentions précédentes ? » » Non « , » répondit sobrement l’accusé.
Le procès s’est donc déroulé comme initialement prévu. Et la procureure, Marie-Denise Pichonnier, de conclure : « Ce n’est peut-être pas à la juridiction de Melun de trancher sur ce débat qui a plus sa place.au Parlement« .
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.