Et pour cause, le déploiement de la 5G se fait sur trois bandes de fréquences différentes. Plus la fréquence est élevée, meilleur est le débit, tandis qu’à l’inverse, la portée est plus petite. Les trois bandes de fréquences 5G en France sont les suivantes :
- 3,5 GHz, soit les fréquences dites « hautes », avec le meilleur débit, mais la portée la plus courte ;
- 2,2 GHz, soit des fréquences « moyennes » ;
- 700 MHz, soit les fréquences considérées comme « basses », avec le débit le plus faible et la meilleure portée.
Et sur ce point technique, Orange et Free ont pris des partis opposés. Le premier utilise uniquement les bandes de fréquences 3,5 GHz, et est l’opérateur du pays qui compte le plus de sites 5G de ce type, à savoir 9 476 sites, contre 5 727 sites pour Free, ce qui le place à la quatrième et dernière place en France.
Au contraire, la société de Xavier Niel a choisi d’investir très massivement dans le créneau 700 MHz, et compte 19 041 sites utilisant ces bandes de fréquences. De ce fait, Free a pu déployer la 5G plus largement que son concurrent Orange, et peut prétendre couvrir plus de 94 % de la population, quand Orange indique toucher environ 60 % de cette même population. Mais en utilisant des antennes offrant le meilleur débit possible pour le moment. C’est cette nuance que le groupe veut imposer à Free de figurer sur ses brochures tarifaires, grâce à des actions en justice. Le tribunal rendra son jugement le 15 mai.