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médias, t-shirts, marque de vodka… En Russie, la folie autour du nouveau missile « Orechnik »

Le nouveau missile baptisé « Orechnik », qui signifie « noisette », a été utilisé jeudi pour frapper l’Ukraine. Les élites russes crient leur amour pour ce missile conçu pour emporter des têtes nucléaires et censé terroriser l’ennemi, à savoir l’Occident.

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Fragments présentés par les services secrets ukrainiens comme appartenant au nouveau missile russe

La Russie annonce préparer des représailles après les dernières frappes ukrainiennes sur son territoire ces derniers jours. Des frappes menées avec des armes occidentales à longue portée. Le ministère russe de la Défense a publié mardi 26 novembre sur ses réseaux sociaux des débris de ces armes, en l’occurrence des missiles américains ATACMS, récupérés.

Moscou semble se préparer à justifier une réponse. Le dernier, le 21 novembre, avait un nom : « Orechnik ». Nommé d’après ce missile balistique envoyé vers la ville de Dnipro, sans les ogives nucléaires qu’il est censé emporter. « Orechnik » est presque devenu un totem, un cri de ralliement du pouvoir russe depuis que son nom a été révélé par Vladimir Poutine.

Les clichés ont parfois la vie dure, les Russes ont un amour immodéré pour les grosses fusées, même si elles sont surmontées de têtes nucléaires. Dès que le tir d’Orechnik a été confirmé vendredi, la presse célébrait déjà le triomphe de la technologie russe. Le nom de ce missile, qui signifie « noisette », était sur toutes les lèvres, à commencer par Vladimir Soloviev, le principal propagandiste de la télévision. « J’aime beaucoup ce prénom… Je le trouve touchant »dit-il devant les débatteurs presque hilarants de son émission.

Touchant également pour le leader du Parti communiste Gennady Ziouganov qui affirme que bientôt, « nous appellerons le 21 novembre la Journée de la Noisette ». A la Douma, son collègue Sergueï Mironov apparaît sur le podium avec un t-shirt arborant le logo « Orechnik », félicité par le président de l’Assemblée. « C’est comme ça qu’il faut travailler »s’exclame Viasheslav Volodine, le président de la Douma.

La classe politique russe célèbre Oreshnik en répétant depuis cinq jours que l’Occident est pétrifié depuis le lancement de ce missile. Un entrepreneur veut en faire une marque de vodka, et dans la région du Tatarstan, un père annonce que son quinzième enfant pourrait s’appeler Orechnik.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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