Mbappé, un élément accablant signalé par une ancienne victime
Visé par une plainte pour viol et agression sexuelle, Kylian Mbappé ne sera pas aidé par le changement de loi intervenu en Suède après le phénomène #Metoo.
Dix jours après le début de l’affaire Mbappé, la justice suédoise reste très discrète concernant la plainte pour viol contre l’attaquant madrilène. Si le nom du champion du monde n’a toujours pas été cité par les autorités, la police poursuit son enquête.
Selon la presse suédoise, la police se concentre actuellement sur le Bank Hotel, l’hôtel où séjournaient Kylian Mbappé et ses proches et où se seraient déroulés les événements. Des techniciens de la police suédoise se sont donc rendus à l’hôtel pour récupérer divers objets, repartis avec plusieurs sacs, et s’entretenir avec le personnel de l’établissement. Les caméras de surveillance ont également été au cœur des premières investigations.
La loi a changé après #Moi aussi
Le clan du champion du monde français attend désormais qu’il soit interrogé afin de donner sa version des faits. Il devra démontrer son innocence. Car en Suède, dans les affaires de viol, ce n’est pas à la victime de prouver qu’il y a eu viol ou agression sexuelle. Un rappel fait par Tristane Banon dans le magazine Franc Tireur.
« La législation a changé depuis le 1ereuh
Juillet 2018 et le mouvement #MeToo. La question n’est plus de savoir si un homme a violé ou non la femme qui l’accuse, mais s’il est en mesure de prouver qu’il a obtenu son consentement explicite.a écrit celle qui a été victime en 2003 d’une agression sexuelle de la part de Dominique Strauss-Kahn. Des faits reconnus par la justice mais interdits lorsqu’elle a porté plainte en 2011.
« Avec cette loi, l’idée du consentement implicite a été balayée, écrit dans un article le Club des Juristes. Depuis son entrée en vigueur en juillet 2018, le consentement doit être exprimé verbalement ou physiquement et doit pouvoir être prouvé. Sans preuve de consentement, le viol peut être caractérisé et est passible de trois à six ans de prison. En cas de circonstances aggravantes, la peine peut aller jusqu’à 10 ans. »