Mazan viols : un accusé crie complotisme en plein tribunal, « et le téléphone de Madame Gisèle ?
Le procès pour viol de Mazan se poursuit. Une cinquantaine d’hommes, âgés de 26 à 74 ans, sont jugés à Avignon pour le viol de Gisèle Pélicot. Parmi eux, il y a le mari de la victime, Dominique Pélicot, accusé d’avoir livré son épouse à des hommes recrutés sur un site de rencontre. Des faits qui se sont déroulés alors qu’elle était inconsciente. Un homme de 55 ans a pris la parole le 4 octobre, tenant des propos très inattendus. A la barre, il l’affirme avec fermeté : il a été victime d’un complot.
L’accusé rejette une nouvelle fois la faute sur Dominique Pélicot, évoquant également la possibilité que son épouse soit sa complice.
« Et pourquoi n’avons-nous pas enquêté sur le téléphone de Madame Gisèle, pourquoi n’avons-nous pas fouillé leurs comptes bancaires ? » » a-t-il demandé, laissant entendre que tout cela serait un jeu de couple. Cet accusé a-t-il été victime d’un complot ? C’est en tout cas ce qu’il pense et n’hésite pas à clamer. « Quant à moi, ma parole a un poids négligeable, mais celle de Madame Pélicot est sacrée ?
Un accusé qui nie les faits
L’homme, infirmier diplômé, n’aurait jamais réalisé que Gisèle Pélicott n’était pas consciente lors de cette soirée. Il a notamment confié n’avoir, à aucun moment, imaginé que la victime aurait pu être droguée par son mari. « Cela ne m’a pas traversé l’esprit. Je pensais qu’elle était morte ou qu’elle faisait semblant. dit-il. Le média rappelle qu’il y a eu diverses pénétrations et que la victime ne s’est jamais réveillée. « Pour savoir si quelqu’un fait semblant de dormir, il faut un examen médical. » a-t-il déclaré.
L’accusé n’en démord pas : il a été manipulé par Dominique Pélicot. Selon ses propos, il aurait même eu peur pour sa vie, évoquant le « regard noir d’un homme à deux visages ». Il évoque notamment une scène qui pourrait laisser penser qu’il aurait vécu le pire. « J’avais peur pour ma vie, il était tout rouge avec un regard terrifiant », a-t-il expliqué, les larmes aux yeux selon les informations du journal. On précise alors que l’accusé aurait eu très peur, comparant Dominique Pélicot à Anthony Hopkins dans Le silence des agneaux. « Dès que je l’ai vu, j’ai eu envie de partir, il ressemblait à un dangereux psychopathe » il a continué.
Viols à Mazan : un accusé qui accuse ouvertement Dominique Pélicot
Selon l’accusé, il a été contraint par Dominique Pélicot de commettre ces actes sur Gisèle Pélicot. Mais s’il avait peur, pourquoi n’a-t-il pas essayé de fuir ? « Lorsqu’un mouton se retrouve face au loup, on ne lui demande pas pourquoi il ne s’est pas enfui ! Je me suis dit : Je suis bon élève en attendant de pouvoir repartir », il a expliqué. Le journal rappelle qu’il y a eu un «pénétration orale d’une Gisèle inerte et ronflante». Encore une fois, l’accusé rejette la faute sur le mari de la victime.
« Cette fellation, c’est M. Pelicot qui me l’a imposée ! » déclare-t-il, indiquant qu’il était « un instrument et une victime ».
Cet homme avait déjà pris la parole et avait tenu des propos similaires. Selon lui, il considère qu’il ne fait pas partie du drame vécu par Gisèle Pélicot mais confie qu’il a un point commun avec elle. « Son drame est d’avoir croisé la route de M. Pélicot. C’est notre tragédie à tous. a-t-il conclu. Pour rappel, il n’est pas le seul à avoir accusé Dominique Pélicot qui s’est déjà défendu.
« Je ne les ai pas manipulés, ils sont complices » a-t-il déclaré il y a quelques jours. Toujours selon le principal accusé, les hommes qui se trouvent quotidiennement au tribunal étaient conscients de ce qu’ils faisaient mais aussi de l’état d’inconscience de Gisèle Pélicot. « On ne peut pas dire le contraire, tout le monde le savait », assure-t-il.
