Deux mois après l’adoption du cyclone dévastateur Chido sur Mayotte, le projet de loi d’urgence pour la reconstruction de l’archipel, a définitivement adopté au Parlement à la mi-février, entré en vigueur avec sa publication mardi à Journal officiel. Mercredi, les assureurs de la Fédération professionnelle en France ont annoncé que les assureurs allaient payer près de 500 millions d’euros pour le remboursement des dommages causés par le passage en décembre du cyclone sur l’archipel.
20 520 réclamations, 494 millions d’euros
Le changement climatique, qui a tendance à rendre les cyclones plus puissants et plus dévastateurs, a atteint la première place dans les principaux risques pour les compagnies d’assurance françaises, une première, selon la dernière édition du baromètre annuel des assureurs de France publié début février. « Le cyclone Chido a provoqué 20 520 réclamations pour un coût total de 494 millions d’euros », ont déclaré les assureurs français dans un communiqué de presse. Un peu plus d’un tiers (39%) des réclamations et le montant total des dommages concernant les marchandises individuelles, au coût de 191 millions d’euros.
Les dommages aux biens professionnels et aux communautés locales représentent 7% des réclamations et 44% du total des dommages, au coût de 220 millions d’euros. Enfin, les réclamations concernant les voitures devraient coûter aux assureurs 72 millions d’euros, plus de la moitié (54%) des réclamations assurées et 15% du montant des dommages.
Seulement 6% ont une assurance habitation
Le département le plus pauvre de France, situé dans l’océan Indien, a été ravagé le 14 décembre par le cyclone Chido, qui a fait 40 morts et 41 disparus, selon la dernière évaluation. Avec des rafales dépassant 200 km / h, il a causé des dommages colossaux et a laissé l’exsangue Mayotte. Le «coût de la destruction» avait été estimé à environ 3,5 milliards d’euros, selon le ministre étranger Manuel Valls.
Mais les coûts des dommages causés par l’adoption du cyclone Chido soutenu par l’assurance dans le cadre du régime des catastrophes naturelles avaient été estimés le 19 décembre entre 650 et 800 millions d’euros par le réassureur public français, la Caisse Centrale de Rassurance (CCRC (CCRA ). En effet, la population de Mahoran est très faiblement assurée. Selon le CCR, seulement 6% des personnes de Mayotte ont ainsi une assurance habitation.
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