Ce n’est un secret pour personne : la dette de la France oblige les pouvoirs publics à réaliser des économies indispensables. Assurance santé procède à remboursement de certains médicaments et d’autres traitements. Et maintenant, c’est pour une certaine analyse de sang que les Français doivent payer jusqu’à 20 euros.
« LE déficit Le déficit annuel de la sécurité sociale, qui avait quasiment disparu en 2019 (1,7 milliard d’euros), s’est à nouveau brusquement creusé en 2020 avec la crise du Covid (39,7 milliards d’euros en 2020).révélait Europe 1 dans un article publié en décembre dernier. En 2023, le déficit de la Sécurité sociale s’élevait à plus de 10 milliards euros. Autrement dit, tout est bon pour réduire ce gouffre qui devrait malheureusement s’agrandir dans les années à venir.
L’assurance maladie ne rembourse plus cette prise de sang
C’est pourquoi les pouvoirs publics procèdent régulièrement à des ajustements en choisissant de ne plus rembourser les soins ou examens jugés non pertinents ou pas assez efficaces. C’est le cas notamment pour l’analyse qui permet de connaître le dosage dans le sang de la vitamine DSauf dans certains cas particuliers, les laboratoires facturent désormais les patients.
« Entre 2015 et 2022, le nombre de tests sanguins de vitamine D remboursés par l’Assurance Maladie a augmenté de 76%surtout depuis 2019. »indique le site de l’Assurance Maladie. Et l’organisme précise que cette analyse a une utilité très relative. « La Haute Autorité de Santé (HAS) a conclu en 2013 que la mesure de la vitamine D dans le sang ne permet pas aucune information utile aux professionnels de la santé. »
Ce test sanguin coûte 40 millions d’euros par an à l’Assurance Maladie
Mais le coût n’est pas négligeable, puisqu’il n’est pas inférieur à 40 millions d’euros qui sont liés à ces dosages chaque année. C’est pourquoi la décision a été enregistrée en novembre 2021 au Journal Officiel de ne plus les rembourser sauf dans certains cas bien précis comme détaillé sur le site d’Améli sur la page dédiée.
« Le dosage de la vitamine D est recommandé et pris en charge par l’Assurance Maladie uniquement dans les 6 situations cliniques suivantes : une démarche diagnostique visant à confirmer ou à traiter un rachitisme (suspection de rachitisme); une approche diagnostique visant à confirmer ou à infirmer l’ostéomalacie (suspicion ostéomalacie); suivi ambulatoire des adultes transplanté rénale au-delà de 3 mois après la transplantation ; avant et après chirurgie bariatrique ; « lors de l’évaluation et de la prise en charge des personnes âgées sujettes aux chutes répétées ; de se conformer aux résumés des caractéristiques du produit (RCP) des médicaments recommandant la réalisation de tests de vitamine D. »
La prise de sang est désormais facturée par les laboratoires
Pour d’autres, il faudra payer même avec une ordonnance. De plus, le médecin doit l’indiquer en ajoutant la mention « HN » pour «hors nomenclature » ou « NR » pour « non remboursé« . Le patient est ainsi averti qu’il devra payer la factureIl convient également de noter que« un supplémentation « Le traitement à la vitamine D peut être initié chez un patient et surveillé sans test de vitamine D. »
Il n’est donc pas nécessaire de faire une analyse pour prendre une complément en cas de suspicion de carence. Concernant le coût, il diffère selon les laboratoires. Du côté d’un des leaders du secteur Synlab, l’analyse est facturée 15 euros. Mais certains patients affirment avoir payé des prix autour de 20 euros sans préciser le laboratoire. BIO VAL, membre du réseau national LBI, indique un prix de 8,10 euros dans sa newsletter datée de février 2022.