Mauvaise nouvelle à venir pour les épargnants : le taux du Livret A devrait baisser début 2025 en raison de la baisse de l'inflation
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Mauvaise nouvelle à venir pour les épargnants : le taux du Livret A devrait baisser début 2025 en raison de la baisse de l’inflation

Mauvaise nouvelle à venir pour les épargnants : le taux du Livret A devrait baisser début 2025 en raison de la baisse de l’inflation

Une baisse du rendement du Livret A est annoncée en lien avec le ralentissement de l’inflation, pouvant tomber à 2,5%.

Fixé à 3% depuis début 2023, le taux du Livret A devrait baisser l’année prochaine en raison du repli de l’inflation, tombant potentiellement à 2,5% selon le directeur général de la Caisse des dépôts (CDC) Eric Lombard. .

La formule de calcul du taux du Livret A, valable également pour le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), repose pour moitié sur l’évolution des prix au cours des six derniers mois et pour l’autre moitié sur un taux de change entre banques.

Décidé vers le 15 janvier, il « devrait s’appliquer et pourrait arriver en février à un taux autour de 2,5% »a souligné M. Lombard au micro de Radio Classique.

« Le timing final dépendra de la décision du ministre (de l’Economie, NDLR) sur proposition du gouverneur de la Banque de France » François Villeroy de Galhau, a-t-il rappelé.

En pratique, le gouverneur proposera au ministre de l’Économie et des Finances Antoine Armand, dès que les chiffres définitifs de l’inflation du mois de décembre seront connus, un nouveau taux, en fonction du résultat de la formule de calcul ou par dérogation.

Le taux de rendement du Livret A est fixé à 3 % depuis le 1er février 2023, un pic depuis 2009. Ce rendement, net de toute forme d’impôt, est très attractif par rapport aux autres produits d’épargne proposés par les banquiers et les assureurs.

Théoriquement révisé tous les six mois, le taux a été fixé à 3 % jusqu’à fin janvier 2025 par l’ancien ministre de l’Économie Bruno Le Maire.

Un niveau aujourd’hui supérieur à l’inflation mais inférieur à ce qu’auraient pu avoir les épargnants si la formule théorique de calcul avait été strictement appliquée.

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Les déclarations d’Eric Lombard jeudi coïncident avec la Journée mondiale de l’épargne, créée il y a 100 ans, et la publication de l’encours du Livret A du mois de septembre par la CDC, en légère hausse de 210 millions d’euros, une performance décevante.

« Septembre est un mois qui rime avec dépenses et non avec économies »a souligné le directeur du Cercle de l’épargne Philippe Crevel dans une note.

La capacité d’épargne des Français est généralement réduite après l’été par les dépenses liées à la rentrée scolaire et à une éventuelle collecte d’impôts.

Mais l’année 2024 reste plutôt bonne pour la collecte nette (solde des dépôts et retraits) du Livret A et du LDDS, avec 19,5 milliards d’euros collectés depuis le début de l’année.

« Les Français économisent beaucoup »a insisté M. Lombard. Ils « connaître notre situation budgétaire (et) donc anticiper les hausses d’impôts »dit-il en guise d’explication.

De plus, ils « n’ont pas non plus beaucoup confiance dans le financement des retraites »et donc mis de côté pour leur vieillesse.

Le gouvernement mise plutôt sur « désépargner » des ménages pour relancer la consommation et la croissance, comme l’a assuré vendredi dernier à l’AFP le ministre de l’Économie Antoine Armand.

Pourtant gardien du temple de l’épargne réglementée, M. Lombard a également favorisé l’investissement en bourse pour les besoins à long terme et le financement de la retraite.

Le directeur général de la Caisse des Dépôts a également souligné une répartition « beaucoup plus inégale » des actifs que des revenus en France.

L’encours moyen d’un Livret A – plafonné à 22 950 euros – est de 7 077 euros, alors qu’un assuré vie dispose en moyenne de plus de 100 000 euros dans ce type de placement.

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