Alors que la marque GiFi connaît de grosses difficultés financières, son fondateur Philippe Ginestet a indiqué qu’il passait le relais. L’entreprise est désormais en attente d’offres de rachat.
« Des idées GIF de génie ! », bientôt, le slogan ne rythmera plus les épisodes publicitaires de nos chaînes de télévision. L’enseigne de distribution de produits discount vit ses dernières heures. Son fondateur Philippe Ginestet a annoncé qu’il tournait la page.
GiFi croulait sous les difficultés depuis plusieurs mois. La cause de cette faillite était une panne liée à un changement de logiciel interne qui a touché l’entreprise en 2023. A cause de ce dysfonctionnement, les données concernant les ventes en magasin n’étaient plus remontées correctement au siège. Mauvais réapprovisionnement, perte de chiffre d’affaires, poursuites judiciaires… Le couac s’est vite transformé en catastrophe.
Acheteurs intéressés par la marque
Désormais, une page se tourne pour Philippe Ginestet, patron de la marque. L’homme d’affaires avait réussi à se constituer une fortune considérable avec la création de GiFi. Ouvrant sa première boutique en 1981 à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne), Philippe Ginestet est parti de rien : celui qui avait quitté l’école en troisième, avait commencé par nettoyer des camions et des écuries en Normandie avant de partir à Paris pour devenir balayeur.
Il vend ensuite de l’électroménager en porte-à-porte pendant plusieurs mois, avant de partir trois ans sur les routes de France avec sa compagne et son fils, s’intéressant aux marchés et aux braderies.
Grâce à cet intérêt lui permettant de forger son talent commercial, l’aventure GiFi fut un énorme succès : avec 6 500 salariés, 700 points de vente dans 17 pays, dont près de 600 magasins en France, la marque était devenue au fil des années un incontournable de la distribution de produits à bas prix pour la maison et la famille.
Si Philippe Ginestet est parvenu à conclure des accords avec des partenaires financiers pour rééchelonner sa dette, il préfère néanmoins laisser les rênes. Les acheteurs sont déjà prêts à reprendre la marque. Moez-Alexandre Zouari, propriétaire notamment de Maxi Bazar et Stokomani, serait sur place. Les acheteurs ont jusqu’au lundi 18 novembre au soir pour se manifester.