S’il ne cesse de rendre hommage au corps médical, Matthieu Lartot a néanmoins pointé du doigt une erreur du chirurgien qui l’a opéré lors de son premier cancer.
Très discret sur le cancer dont il a été victime étant adolescent, Matthieu Lartot n’a pas hésité à médiatiser sa récidive l’année dernière. Avant même de lancer son association Debout en bouts ! Cet été, la voix du rugby sur France Télévisions, contraint de lui amputer une jambe, a pris soin de rendre régulièrement hommage au corps médical.
Invité ce dimanche dans l’émission « Un dimanche à la campagne » aux côtés de Nicoletta et Alexandre Kominek, le journaliste de France Télévisions a pourtant vécu une mauvaise expérience après la découverte de son cancer alors qu’il n’avait que 16 ans. Cancer découvert suite à une blessure à la jambe lors d’un match de rugby. « J’ai dû quitter le terrain et nous avons pensé qu’il s’agissait d’une simple entorse du genou ou d’un problème ligamentaire. En fait, ils vont trouver une tumeur chez moi, un synovialosarcome. »dit-il.
Une erreur aux conséquences lourdes
« C’est un cancer extrêmement rare. Quand j’ai été diagnostiqué en 1997, il y avait 15 cas en France et il faudrait du temps pour poser ce diagnostic, a-t-il poursuivi. Après ce choc, le chirurgien qui m’a opéré m’a dit que dans dix ou quinze jours, je pourrais recommencer à courir. J’essaie de courir mais j’ai une douleur terrible, je n’y arrive pas. En fait, le kyste n’avait pas disparu. La masse était toujours là. »
Et Matthieu Lartot pointe alors l’erreur commise par son chirurgien. « Il n’aurait pas dû toucher cette tumeur, du moins pas de la façon dont il l’a fait, il a expliqué. Il a retiré la tumeur et, en le faisant avec négligence, les cellules cancéreuses ont pu se propager partout. Là, ça devient très problématique, très urgent. » À tel point qu’il a dû subir en urgence une nouvelle opération, en se faisant poser une prothèse. « On m’a remis une prothèse de reconstruction massive, qui va du tibia au fémur. Ils vont devoir m’enlever 10 centimètres de fémur car il faut prendre des précautions et couper haut, a-t-il expliqué. J’entre dans quelque chose qui va me handicaper et qui remet complètement en question tout ce que j’imaginais et la projection que j’avais sur mon avenir. »
