Matignon a demandé au préfet de ne pas l’accepter avant la rencontre avec Elisabeth Borne

Moins d’une semaine après l’annonce de sa démission, Yannick Morez, le maire de Saint-Brevin (Loire-Atlantique) doit être reçu par le Premier ministre, mercredi à 18h30 à l’hôtel Matignon.
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La démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, annoncée mercredi 10 mai, n’a pas encore été validée, a appris franceinfo de sources concordantes. Matignon et le ministre de l’Intérieur ont demandé au préfet de Loire-Atlantique de ne pas l’accepter. En tout cas, pas avant qu’Élisabeth Borne ait pu s’entretenir avec Yannick Morez. Un rendez-vous est prévu le mercredi 17 mai à Matignon.
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« Il semblait logique d’abord de l’écouter »indique l’entourage du Premier ministre. « Même si nous n’avons pas d’ambition démesurée »reconnaît, une source gouvernementale qui a intégré le fait que Yannick Morez « veut partir. » Le préfet a deux mois pour accepter la démission du maire. Passé ce délai, s’il n’a pas répondu, il refuse. Mais l’édile peut alors réitérer sa demande par courrier recommandé. La démission sera définitive un mois plus tard.
Des mesures pour lutter contre les violences envers les élus
A l’issue de l’entretien de l’édile avec Élisabeth Borne, Dominique Faure, ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales et de la Ruralité, doit annoncer la mise en place du « centre d’analyse et de lutte contre les violences contre les élus », avait indiqué l’entourage de Elisabeth Borne à franceinfo.Si la création de cette structure a été annoncée mi-mars, la date de son lancement n’était pas encore connue.Elle a été dévoilée après la démission du maire de Saint-Brevin-les-Pins, après l’incendie criminel de son domicile, dans le cadre du projet très contesté de déménagement d’un centre d’accueil pour demandeurs d’asile.
Ce « centre d’analyse et de lutte contre les violences faites aux élus » doit permettre de mieux les accompagner lorsqu’ils sont victimes de violences. Ces mesures étaient déjà en préparation depuis près de deux mois, mais « le but est d’éviter d’autres cas comme celui de Saint-Brevin »dit le bureau du ministre.
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