Selon le député insoumis, cette convocation est liée à une communication du groupe insoumis le jour des attaques du Hamas contre Israël dans laquelle LFI pointait « un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne » dans les territoires palestiniens.
La députée insoumise Mathilde Panot a été convoquée jeudi 2 mai par la police judiciaire de Paris dans le cadre d’une enquête pour « apologie du terrorisme ». Dans un communiqué ce mardi 23 avril, le leader de LFI à l’Assemblée nationale dénonce une « grave exploitation de la justice visant à museler les expressions politiques ».
« Le régime macroniste aura transgressé toutes les limites imaginables », écrit-elle.
Un communiqué du 7 octobre en question
Selon le communiqué de Mathilde Panot, cette convocation par la police judiciaire de Paris est liée à « une communication officielle du groupe datant du 7 octobre », date des attentats du Hamas contre Israël.
Ce jour-là, le groupe LFI publiait un texte qui avait suscité la polémique car il mentionnait une « offensive armée des forces palestiniennes dirigées par le Hamas » et pointait « un contexte d’intensification de la politique d’occupation israélienne à Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est ».
« Tentatives de faire taire les voix en faveur de la paix »
« Cette convocation fait suite à une longue liste d’autres tentatives visant à faire taire les voix en faveur de la paix », déplore Mathilde Panot, qui cite notamment les récentes annulations de conférences sur la Palestine par Jean-Luc Mélenchon ou encore la convocation, également pour « excuses de terrorisme », de Rima Hassan, candidate insoumise aux élections européennes.
« Aucune convocation, aucune intimidation de quelque nature que ce soit ne nous empêchera de protester contre le génocide en cours contre le peuple palestinien », a déclaré mardi Mathilde Panot.
Le député du Val-de-Marne estime que c’est « la première fois dans toute l’histoire de la Ve République qu’un président d’un groupe d’opposition à l’Assemblée nationale est convoqué sur la base de fausses accusations et pour un motif aussi grave ». .