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Mathieu Kassovitz veut « essayer le RN » ? Ce que l’acteur a réellement dit sur LCI

Capture LCI Mathieu Kassovitz sur le plateau de LCI samedi 22 juin

Capture LCI

Mathieu Kassovitz sur le plateau de LCI samedi 22 juin

POLITIQUE – Trente-sept secondes, un extrait coupé et le monde entier devient fou. Ce samedi 22 juin au soir, sur le réseau social un extrait d’un entretien donné par l’acteur Mathieu Kassovitz à LCI et au journaliste suisse Darius Rochebin.

On y voit l’acteur, également connu pour son engagement citoyen, s’exprimer sur la situation politique en France, au lendemain d’une dissolution risquée pour Emmanuel Macron puisqu’elle place l’extrême droite aux portes du pouvoir. Dans cette séquence, l’acteur dit justement ceci : « J’ai toujours attendu un peu l’arrivée du FN (Front national, ancien nom du RN, ndlr) au pouvoir, pour voir quelle est la véritable réaction des Français. Sommes-nous vraiment le pays des droits de l’homme ou sommes-nous devenus autre chose ? C’est aussi intéressant, parce que peut-être que nous sommes devenus autre chose, et il faut l’accepter aussi. »

Trahison

Et Mathieu Kassovitz poursuit : « Peut-être que le FN a sa place en France, et peut-être qu’il fera un meilleur travail, et peut-être que c’est une expérience à tenter. Je pense que nous ne saurons jamais qui nous sommes si nous n’avons pas traversé cette étape. » Rapidement, les propos du directeur de Détester ont été perçus comme un chèque en blanc accordé au parti lepéniste. Que ce soit chez les partisans de Marine Le Pen et de Jordan Bardella, comme à gauche, où l’intéressé est accusé de trahison. Illustration avec ce tweet publié par le sénateur socialiste Rachid Temal, qui accuse l’acteur d’avoir « casque tourné « .

Pourtant, à écouter l’intégralité de l’extrait, il est difficile de faire de Mathieu Kassovitz un nouveau converti au lépénisme. En effet, dans les minutes précédant la séquence qui a circulé sur fascistes » qui sont à ses yeux les représentants du RN. Interrogé sur son envie de manifester en cas de victoire du parti de Jordan Bardella, Mathieu Kassovitz laisse échapper un rire nerveux, expliquant que, selon lui, cela ne mènerait à rien. Car cela n’irait pas assez loin par rapport à ce qu’il estime nécessaire pour contrer l’extrême droite.  » Je n’ai pas vraiment envie de protester. Je suis pour… je vais m’attirer des ennuis… Je suis pour la révolution, la violence face à la violence », détaille l’acteur, avant de s’exprimer sur le scénario de l’arrivée du RN au pouvoir.

Certes, Mathieu Kassovitz affiche une forme de fatalisme, voire de découragement face à la situation, et son discours (coupé volontairement) agit comme la chute d’une digue supplémentaire en nourrissant le camp contre lequel il s’oppose. En témoigne l’avidité avec laquelle les médias sont récemment passés dans le giron de l’extrême droite, comme Le JDDdétourner sa citation pour la retranscrire ainsi : « Peut-être que le FN fera un meilleur travail. C’est peut-être une expérience à essayer « . Même si ce n’est pas vraiment ce qu’il a dit. Ni même l’idée qu’il a développée. Comme on l’entend dans Détester : l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.

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Malagigi Boutot

A final year student studying sports and local and world sports news and a good supporter of all sports and Olympic activities and events.
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