Conscient que son équipe a encore des progrès à faire, l’entraîneur de l’Aviron Bayonnais, Grégory Patat, s’est montré plutôt satisfait de la victoire de ses joueurs face à leurs voisins biarrots (05-42).
Grégory, quel discours as-tu fait aux joueurs après ce match ?
Nous pouvons faire mieuxC’est sûr, mais on a eu une grosse charge de travail et on est content de l’investissement des joueurs. Il aurait pu y avoir beaucoup plus de points encaissés. On est affaibli par notre indiscipline et notre jeu offensif manque d’alternance. Malgré tout, on est à deux semaines de la reprise de la compétition et on est dans les délais. On va remédier à tout ça d’ici le début du championnat.
Pensez-vous que cette succession de mêlées biarrotes, à proximité de votre zone d’en-but, a été un moment charnière du match ?
Treize contre quinzeQuand on était à cinq mètres de notre ligne et qu’on était dominés en mêlée ou dans les mauls, on aurait pu concéder des points. On ne l’a pas fait et, après, on a marqué trois essais…
Embarrassé pendant trente minutes, l’Aviron a finalement vaincu le Biarritz Olympique, grâce à une belle fin de première période, au cours de laquelle les partenaires de Joris Segonds ont inscrit trois essais en dix minutes.https://t.co/umsrgJkH6f
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) 24 août 2024
La semaine dernière, à Mauléon, vous regrettiez le manque de verticalité de votre attaque. Qu’en pensez-vous ce soir ?
Je pense qu’il y a encore un manque. On a été trop impatients. Les joueurs de Biarritz ont été comme des chiens, ils n’ont rien lâché. On a eu des occasions, mais les joueurs de Biarritz ont mis beaucoup d’intensité dans les rucks extérieurs et on est allé en touche. Je pense qu’on a trop voulu faire bouger le ballon à l’extérieur, on a voulu aller trop vite. C’était déjà le constat la semaine dernière. En première période, Joris (Segonds, NDLR) aurait pu alterner entre main et jeu au pied pour nous occuper. On a été trop pressés. Cependant, je préfère qu’il y ait de l’ambition et du déchet que du non-jeu.
C’était un match amical, avec une certaine intensité…
(Il sourit) Les deux équipes ne l’ont pas préparé comme un match amical. C’est un contexte particulier. Il y a deux peuples sur le même territoire. Vous savez, j’ai trouvé cette soirée géniale. Les deux équipes ont fait le tour d’honneur en même temps, elles ont été applaudies par les deux publics et on a assisté à un match plutôt abouti…
Le trois-quart central Manu Tuilagi, sorti avant la pause, souffre d’un problème à la main. Le demi de mêlée Guillaume Rouet, qui s’est plaint de douleurs aux ischio-jambiers, a également passé peu de temps sur le terrain.https://t.co/7CbBb0VEq7
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C’était votre premier derby. Comment l’avez-vous vécu ?
La dernière fois qu’un derby a eu lieu, on sait tous comment l’histoire s’est terminée. Ce soir, on avait tout à perdre, puisqu’on était l’équipe du Top 14 face à l’équipe de Pro D2. Si on ajoute à cela la suprématie du territoire, ça aurait pu jouer en notre défaveur. On a respecté l’équipe de Biarritz, eux aussi et on a fait le boulot.
Dans votre préparation, pourquoi avoir décidé d’affronter deux équipes de Pro D2 ?
C’était un choix. Déjà, si on analyse nos dernières saisons, on est incapable de gagner contre des équipes dites plus faibles. On n’a pas été capable de gagner à Brive ou à Oyonnax et j’avais envie de mettre la pression sur les scénarios. Aix vise le Top 14 et voulait se confronter à une équipe comme la nôtre. Aujourd’hui, il y avait un contexte qu’on connaît, on pouvait perdre la suprématie du territoire et il fallait gagner.
Avez-vous des blessures ?
Oui. Guillaume (Rouet, NDLR), après cette semaine chargée, avait des tensions aux ischio-jambiers. Sur un premier sprint, il les a senties. Puis, Manu Tuilagi s’est précipité dehorsaprès avoir reçu un coup à la main.