Massoud Pezeshkian, candidat réformateur, élu président

Première apparition du président élu, et premier symbole : Massoud Pezeshkian au mausolée de Khomeiny, père fondateur de la République islamique. Et les premiers mots, comme pour jurer allégeance : « Je voudrais remercier le Guide suprême, car sans lui je n’aurais pas été élu aussi facilement ».

Massoud Pezeshkian, 69 ans, a été médecin, parlementaire et ministre de la Santé dans les années 2000. Peu connu du grand public, il a créé la surprise en remportant 53 % des voix. Ce réformateur met fin à une série de victoires de l’ère conservatrice. Sur la question du voile, Massoud Pezeshkian s’est engagé à s’opposer aux patrouilles de la police des mœurs, chargées de faire respecter l’obligation.

Autre défi pour le nouveau président : une grave crise économique et des sanctions internationales. Pendant la campagne, France Télévisions l’a interviewé sur le sujet.Nous essaierons de résoudre tous les malentendus et les désaccords avec tout le monde », « Mais la marge de manœuvre du nouveau président est limitée. En Iran, les grandes orientations politiques sont fixées par le guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, au pouvoir depuis 35 ans. Au second tour de l’élection présidentielle, à peine la moitié des Iraniens se sont rendus aux urnes.