Un vol éclair dont les passagers se souviendront. Alors qu’il avait quitté le sol de l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle vendredi 3 janvier depuis seulement 17 minutes, un Airbus A318 a été contraint de faire demi-tour. En cause, « un dysfonctionnement de pressurisation cabine », précise un communiqué d’Air France.
La pressurisation dans un avion est essentielle pour assurer le confort et la sécurité des passagers et de l’équipage à haute altitude, en leur garantissant en apport suffisant en oxygène. Sans cela, ils s’exposent à des symptômes d’hypoxie, allant des étourdissements au décès.
Les masques à oxygène déployés
En cas de dépressurisation, des masques à oxygène sont déployés automatiquement pour permettre aux personnes à bord de respirer jusqu’à ce que l’avion atteigne une altitude sécuritaire de moins 10 000 pieds.
Une vidéo partagée sur X montre d’ailleurs les passagers du vol AF1448 portant des masques à oxygène après la déclaration d’une situation d’urgence « à 21h45 heure locale ». L’avion est rapidement descendu « à 8 000 pieds avant d’atterrir en toute sécurité ». Aucun blessé n’est à déplorer.
#BreakingNews: Emergency Landing for Air France A318 at CDG After Pressurization Loss
A dramatic video shows oxygen masks deploying onboard an Air France Airbus A318 due to a pressurization issue. The aircraft, registered F-GUGR, was operating flight AF1448 from Paris Charles de… pic.twitter.com/L9tTH71bK5
— Antony Ochieng,KE✈️ (@Turbinetraveler) January 4, 2025
« Les équipages d’Air France sont régulièrement formés pour gérer ce type de situation conformément aux procédures du constructeur, précise la compagnie aérienne sur X. En application de la procédure de descente d’urgence, l’équipage a activé la chute des masques à oxygène en cabine car l’altitude de largage automatique des masques n’avait pas encore été atteinte. »
La sécurité de ses clients et de ses équipages, un « impératif absolu »
L’avion a atterri à Paris-Charles de Gaulle à 22h12 pour effectuer des vérifications techniques. « Le vol AF1448 ainsi que le retour AF1449 ont été annulés », ajoute Air France regrettant la gêne occasionnée, mais rappelant « que la sécurité de ses clients et de ses équipages est son impératif absolu ».
Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident se produit. En mai dernier, un vol qui reliait Montréal à Lyon a été contraint de faire demi-tour après trois heures de vol à cause d’un problème de pressurisation. Au mois de juin, c’est un Boeing 737 Max 8 de la compagnie Korean Air qui a brutalement chuté de plus de 8 200 mètres en quinze minutes après une panne dans le système de dépressurisation.
L’incident avait fait 17 blessés. Certains souffraient d’hyperventilation liée au stress, tandis que d’autres se plaignaient de douleurs aux oreilles à cause du changement brutal de pression, ainsi que de saignements de nez.