« J’ai pris la décision difficile d’abandonner »
Voici l’e-mail a envoyé ce Martin Fourcade ce lundi que nous avons pu consulter.
«Je me suis impliqué dans le projet Alps 2030 convaincu que la France était le meilleur pays armé pour relever l’immense défi lancé dans les sports d’hiver, et plus largement dans nos territoires de montagne. Parce que les jeux sont bien plus qu’une compétition sportive, ils ont le pouvoir de réunir pour se transformer. J’ai construit cette conviction lors des trois éditions dans lesquelles j’ai participé. Je l’ai renforcé, tous les jours depuis 2018, aux côtés de Tony Estanguet et des équipes de Paris 2024 ainsi que de la Commission des athlètes au CIO.
C’est avec ce désir, avec le soutien inébranlable des athlètes, des mouvements olympiques et paralympiques et d’État, que j’ai échangé depuis plus de sept mois sur la présidence du comité d’organisation du 2030. ‘Une vie, au service d’un Projet extraordinaire, qui justifie de nombreuses concessions personnelles et professionnelles.
Cependant, aujourd’hui, les désaccords sont trop nombreux pour pouvoir réfléchir calmement à cette mission. Le mode de gouvernance, la vision, l’ancrage territorial: nous n’avons pas réussi à finir sur ces sujets fondateurs. Mon ambition pour ces jeux est claire: ils doivent être conformes à leur temps, pleinement conscients des problèmes écologiques et ancrés dans la réalité économique de notre pays. L’organisation de ces jeux à partir d’un territoire de montagne est également essentiel à mes yeux. Permettre à chaque acteur de comprendre les détails de la montagne aujourd’hui me semble essentiel de comprendre pleinement les défis spécifiques aux Jeux olympiques et paralympiques d’hiver.
Cette vision n’est pas partagée par tous les acteurs de ce dossier et je le regrette. Je ne peux pas me résoudre à sacrifier mes convictions. Dans ces conditions, j’ai pris la décision difficile de se retirer des discussions sur la présidence des Jeux d’hiver de 2030. J’espère que le plus sincèrement dans le monde que ce choix pourrait permettre à ce projet de trouver enfin l’élan et le leadership qu’il mérite. »»