Près de 36 milliards de dollars: c’est le prix payé par le groupe agroalimentaire américain Mars pour racheter son concurrent Kellanova (chips Pringles, snacks Kellogg’s). Le numéro un de la confiserie veut doubler ses revenus issus du snacking en 10 ans.
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Le géant sucré avale le salé. Mars achète Pringles. Les barres chocolatées dévorent les chips. Le groupe agroalimentaire Mars a annoncé, mercredi 14 août, l’acquisition de son concurrent Kellanova (chips Pringles et snacks Kellogg’s), pour 36 milliards de dollars, soit 33 milliards d’euros. Cette transaction, la plus importante à ce stade pour 2024, donne naissance à un mastodonte du snacking.
Vous connaissez Mars pour ses barres chocolatées : Twix Bounty, Snickers, sans oublier les M&M’s, mais le géant de l’agroalimentaire compte aussi dans son portefeuille, le riz Ben’s, les chewing-gums Freedent et Airwave en France, et surtout les aliments pour animaux avec des marques comme Royal Canin, Whiskas et Sheba. En revanche, Kellanova est née il y a quelques mois de la séparation en deux des activités de l’américain Kellogg’s, avec dans son portefeuille des chips, des biscuits, mais aussi quelques marques de céréales bien connues comme Special K et Frosties. Ensemble, Mars et Kellanova représentent sur le papier plus de 63 milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel et 175 000 salariés dans le monde.
Mars, groupe familial américain centenaire, ultra-secret, non coté, qui vaut plus que Coca-Cola, souhaitait racheter Kellanova car le numéro un de la confiserie veut doubler ses revenus issus du snacking en 10 ans. Le groupe américain cherche donc d’autres relais de croissance, car il détient déjà plus de 13% des parts de marché mondiales dans le secteur de la confiserie et ne pense pas pouvoir progresser beaucoup plus dans ce domaine. D’où cette diversification, avec une croissance attendue sur le marché du snacking salé, en expansion plus forte que le marché sucré, selon les experts. Mars espère ainsi changer d’échelle à l’international et faire face au recul de ses ventes, au moins en volume. L’inflation a pesé sur les activités du groupe, les consommateurs se tournant davantage vers les produits de marques de distributeurs, nettement moins chers.
Cette acquisition doit encore passer par un certain nombre d’étapes, notamment réglementaires. Elle ne sera pas effective avant 2025. Le secteur agroalimentaire est en pleine consolidation, en train de créer des méga super géants. La plus coûteuse de l’histoire reste la fusion entre Kraft Foods et Heinz (ketchup), il y a près de 10 ans maintenant pour 45 milliards de dollars. Comme quoi la junk food et le snacking ont encore de beaux jours devant eux.