A cette occasion, Adil Daoudidirecteur administratif et financier de la RADEEMA, a souligné que ce projet de traitement et de réutilisation des eaux usées s’inscrit dans le cadre d’un plan visant à atténuer l’impact du stress hydrique à Marrakech. Il ne vise pas seulement àirrigation des espaces verts et les palmeraies, mais aussi les 14 golfs de la ville, avec une réserve actuelle de 12 millions de mètres cubes d’eau par an pour ces usages, a précisé M. Daoudi dans une déclaration à la MAP. « Nous envisageons prochainement de mobiliser de l’eau purifiée pour des projets industriels, avec un objectif de 35 millions de mètres cubes d’ici 2030 », a-t-il souligné.
Mouhssine Benchikhresponsable de la Réseau de réutilisation des gares de MarrakechDe son côté, M. Al-Mouissi a souligné le rôle essentiel joué par les projets de ce genre dans la gestion durable de l’eau à Marrakech. « Nous travaillons en étroite collaboration avec les autorités locales pour optimiser l’utilisation de cette précieuse ressource », a-t-il dit, notant que la station constitue un modèle à suivre pour d’autres villes confrontées à des défis similaires. Cette approche innovante s’inscrit, selon lui, dans la droite ligne des Hautes Orientations Royales visant à préserver l’eau ressources en eau et d’aborder la question du stress hydrique, en soulignant l’impératif d’une gestion rationnelle et optimale de l’eau pour soutenir les différentes mesures entreprises dans ce domaine.
De son côté, Khalid Bchouriingénieur d’état avec le municipalité de Marrakecha indiqué que des accords ont été conclus avec la RADEEMA pour éviter l’utilisation des eaux souterraines à des fins d’irrigation dans les espaces verts. A ce jour, a-t-il précisé, 50% de ces espaces sont arrosés par les eaux traitées de ces stations, et le reste est prévu pour être intégré à ce système dans un avenir proche. Cette initiative de la RADEEMA illustre non seulement l’importance de réutilisation des eaux usées dans la préservation des ressources en eau potable, mais aussi dans la capacité de Marrakech à se préparer aux défis environnementaux futurs. En renforçant ses efforts en matière de gestion durable, la ville montre la voie à suivre pour d’autres régions du Maroc, où le stress hydrique constitue également un enjeu majeur.
Conformément aux Hautes Orientations Royales, une série de projets stratégiques visant à répondre aux défis posés par la problématique de l’eau a été lancée dans le cadre du Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) pour une période d’exécution allant de 2020 à 2027 et un coût initial de 115 milliards de dirhams. Ces projets ont été également accompagnés de la mise en œuvre de plusieurs actions urgentes, lancées depuis 2020, visant principalement à sécuriser l’approvisionnement en eau potable de l’ensemble de la population du Royaume, notamment la mise en œuvre de plusieurs projets de réutilisation des eaux usées pour atteindre un volume de 37 millions de mètres cubes par an pour l’arrosage de 31 golfs et espaces verts dans 17 villes et le lancement d’un programme complémentaire très ambitieux pour mobiliser 137 millions de mètres cubes d’ici 2027 pour arroser les 19 golfs restants ainsi que d’autres projets à usages agricoles et industriels notamment.
Grb2