Des intempéries spectaculaires se sont produites dimanche à Marrakech. Dans cette ville du centre du Maroc, de fortes pluies d’orage se sont produites en fin de journée, provoquant des inondations.
Il n’a fallu que quelques minutes pour former de grandes accumulations d’eau. Ils ont provoqué des inondations dans plusieurs quartiers de la ville. De nombreuses rues, devenues une sorte de torrent, furent rendues impraticables. Comme le rapporte Le Matin, les dégâts ne sont pour l’instant que matériels. Le quartier de Terga est l’un des plus touchés.
Par endroits, des véhicules se sont retrouvés coincés sous un pont. Certaines personnes sont sorties de cette situation à la nage.
La circulation est devenue très difficile dans toute la ville. Un débat a commencé à prendre forme sur la qualité du réseau local de drainage.
L’aéroport a également subi des perturbations dues à ces violentes tempêtes. L’eau s’est infiltrée à l’intérieur. Plusieurs vols ont été retardés, voire annulés.
Le Matin précise que les cours sont suspendus ce lundi dans les zones rurales des provinces de Ouarzazate et Tinghir. Outre les fortes précipitations de dimanche, de nouveaux orages se dessinent ce lundi au Maroc. Ils devraient être tout aussi pluvieux que ceux de la veille.
Dans un message sur Linkedin mis en ligne durant le week-end, la Direction générale de la météorologie (DGM) s’exprime sur les intempéries qui touchent le Maroc depuis septembre, qualifiées de « particulièrement instables et humides ». Elle tombait parfois jusqu’à 130 mm en 24 heures, soit jusqu’à 130 litres par mètre carré. A cette époque de l’année, c’est par exemple l’équivalent de trois mois de précipitations à Paris.
Le DGM fait référence à des événements « rares » mais « de plus en plus fréquents » dus au changement climatique. Cela provoque une remontée vers le nord de la zone de convergence intertropicale, caractérisée par ses intempéries soudaines et violentes. Il rappelle également que la hausse globale des températures favorise, à l’échelle planétaire, une plus grande évaporation. L’humidité présente en plus grande quantité dans l’atmosphère est propice à la formation de fortes pluies provoquant des inondations.