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Marmen relance ses activités à son usine de Matane en Gaspésie

Après des années d’inactivité, l’entreprise Marmen Énergie redémarre son usine de tours d’éoliennes à Matane, en Gaspésie, où une centaine d’emplois seront créés.

L’entreprise trifluvienne répond ainsi à l’obtention d’un tout nouveau contrat dans le cadre du projet de parc éolien de 350 MW prévu au Bas-Saint-Laurent.

« Il s’agit d’une excellente nouvelle pour la communauté de Matane, qui souhaite depuis longtemps voir nos activités reprendre ici », a déclaré son président, Patrick Pellerin, en conférence de presse, lundi.

Parc de 56 éoliennes

Retenu par Hydro-Québec en mars 2023 dans le cadre d’un appel d’offres, le projet baptisé Pohénégamook–Picard–Saint-Antonin–Wolastokuk (PPAW) consiste en l’implantation de 56 éoliennes sur le territoire ancestral des Wolastokuk et des MRC de Rivière-du-Loup, de Kamouraska et de Témiscouata.


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Ce parc, doté d’un investissement de près d’un milliard de dollars, est développé par la multinationale américaine Invenergy, en partenariat avec l’Eastern Energy Alliance, un regroupement de municipalités de la région.

Les éoliennes seront fabriquées par l’entreprise danoise Vestas Wind Systems, qui a confié à Marmen la fabrication de ses tours. Les 336 sections de tours commandées doivent être complétées d’ici la fin de 2026, ce qui obligera Marmen à redémarrer rapidement ses installations de Matane.

Contenu local

Son président, Patrick Pellerin, se dit d’autant plus heureux de ce dénouement que rien n’obligeait Vestas et les promoteurs de ce parc à recourir au savoir-faire québécois. Une absence d’exigence de contenu local que Marmen ne cesse de décrier.

« C’est la tendance actuelle partout dans le monde, explique-t-il. Aux États-Unis, en Asie et en Europe, on exige de plus en plus que les projets aient des retombées industrielles locales. Le Québec devrait faire de même. »


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Photo avec l’aimable autorisation

Louis Robert, vice-président du développement chez Invenergy, soutient que l’offre de Marmen se démarquait à plus d’un titre, notamment en termes de logistique, d’expertise manufacturière et de capacités d’entreposage. « C’était la bonne chose à faire et aucun incitatif financier n’a dû être ajouté pour nous en convaincre. »

Au début des années 2000, jusqu’à 175 personnes travaillaient à Marmen, à Matane. C’était avant que Québec ne mette un frein à ses ambitions éoliennes et que l’entreprise soit forcée de suspendre ses activités dans cette région en 2021.

M. Pellerin se réjouit d’avoir depuis conservé une vingtaine de travailleurs clés en emploi dans la région en prévision d’une éventuelle reprise. Cette stratégie lui permet désormais de reprendre ses activités graduellement, sans avoir à repartir à zéro.

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