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Marine Tondelier ne veut pas dissocier le SMIC de 1 600 euros et les aides aux petites entreprises

Si le Nouveau Front populaire est ouvert à une augmentation du Smic par décret à 1.600 euros net, le secrétaire national d’EELV souhaite qu’elle soit accompagnée d’une loi afin de mettre en place des aides aux petites entreprises pour la mettre en œuvre.

Le Nouveau Front populaire pourrait-il vraiment relever le Smic à 1.600 euros net par décret dès son arrivée à Matignon ? C’est bel et bien possible, comme l’a promis Jean-Luc Mélenchon juste après les résultats du second tour des législatives dimanche dernier.

Mais le processus risque d’être beaucoup plus complexe dans la pratique puisque l’alliance de gauche refuse que cette hausse soudaine et importante conduise un grand nombre de petites entreprises à fermer leurs portes. Une crainte relayée par les syndicats patronaux depuis plusieurs semaines.

Le PFN souhaite donc que cette augmentation du salaire minimum soit accompagnée d’un dispositif de soutien aux TPE et PME pour leur permettre d’augmenter efficacement les salaires sans mettre en péril leur activité.

Toutefois, un tel système devrait nécessairement faire l’objet d’une loi pour être mis en place et donc obtenir une majorité de voix, ce qui paraît complexe compte tenu de la composition fragmentée de la nouvelle Assemblée nationale.

Si l’augmentation du Smic à 1 600 euros net est une mesure forte du programme du PFN, Marine Tondelier n’entend pas la dissocier du dispositif d’aides aux petites entreprises, quitte à temporiser, comme elle l’a suggéré sur le plateau de BFMTV ce vendredi matin :

« On ne peut pas faire l’un sans l’autre (…) La ligne écologique que je défends, c’est ‘réparer, apaiser, protéger’ et notre objectif n’est pas de mettre les gens en difficulté. On veut que le Smic soit à 1.600 euros, mais on veut le faire bien », assène Marine Tondelier.

Recours au référendum

La secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts entend « se battre amendement par amendement » mais espère surtout réussir à convaincre : « Peut-être que la vie politique française manquait de ça car quand on s’appuie uniquement sur le 49.3, on ne cherche plus à convaincre. » Elle ouvre même la porte à un recours au référendum « dans les cas où on ne peut pas trancher. »

« Peut-être que certaines questions devront être soumises à un référendum et les Français choisiront, ce serait une excellente méthode », poursuit le leader des écologistes.

Autre figure majeure du Nouveau Front populaire, le leader de Place publique Raphaël Glucksmann a estimé mercredi dans un entretien au Nouvel Obs que la gauche ne pouvait « pas gouverner par décrets et 49.3″, et qu’il faudra discuter avec les gens que nous avons combattus, sans pour autant nous renier ».

Adopter un décret pour établir le salaire minimum à 1.600 euros net, « ce n’est pas une méthode de gouvernement », a souligné le député. « Et cela ne durera pas longtemps. La gauche doit avoir le pouvoir d’initiative, mais le faire fructifier par des discussions avec d’autres élus », a-t-il insisté.

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Ray Richard

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